dimanche, janvier 23, 2011

BIDET

Petite contribution à la langue française.
BIDET

DICTIONNAIRE ÉTYMOLOGIQUE LAROUSSE (DEL) : Bidet 1534 ; Rabelais « âne » 1550 : Pistolet de poche.
1751 : Dépenses de Mme de Pompadour; meuble de toilette.

DICTIONNAIRE ANCIEN FRANÇAIS. (DAF) Bider, trotter, d’origine inconnue.

DICTIONNAIRE ROBERT QUOTIDIEN (DRQ : P.ê. de bider, trotter

ENCYCLOPÉDIE Larousse : De l’italien. Bidetto

** On retrouve toujours les mentions origine inconnue ou douteuse quand les étymologistes vasouillent. Au mot BIDON, le DEL approche de la vérité en le rapportant au grec pithôn (tonneau) mais n’a pas vu que les deux mots, bidon et bidet, avaient probablement la même étymologie.
Pour le Petit Robert (PR), BIDON vient de bida, scand. = vase
Pour DAF, BEDON vient de bod (Cf. Boudin) et signifie ventre ou sorte de tambour. Là encore o)n peut penser au grec pithôn comme pour le scandinave.
L’âne au ventre rond et le bide ou bidon des gros mangeurs évoquent bien le tonneau. (Cf. Mirabeau Tonneau, frère obèse de Mirabeau Tonnerre) Comme dans les dépenses de Mme de Pompadour, on trouve quatre siècles plus tôt dans l’Inventaire du mobilier de Charles V un « Petit tonneau en forme de chaise pour se laver les Dames » Il semble bien s’agir de l’ancêtre de notre bidet, taillé dans un tonneau, un tub de zinc ayant toujours ( ?) cette forme.

WEBster pense que le BIDET doit son nom à la posture qu’occupe l’utilisateur, comme chevauchant un petit âne.
♠ Quant au pistolet de poche, mentionné par DEL, je me demande bien quel parcours il a suivi pour se retrouver là. Mais ce mot de pistolet désigne aussi un urinoir de lit. Des dames les cachaient sous leur jupe pour pisser pendant les sermons trop longs. (On peut en voir une jolie collection au château de Pau et sans doute ailleurs)

♠ ♠ Amphibologies : le « en » de la phrase précédente ne renvoie ni aux dames en train de pisser °, ni aux jupes, ni aux sermons.

vendredi, janvier 21, 2011

DANGER ( bis)

C'était le titre de mon blog du 6 janvier dernier, inspiré par un commentaire radio sur Brasillach. Ce matin, j'apprends qu'un hommage va être rendu à L. F. Céline pour fêter (!) le cinquantenaire de sa mort. Hommage officiel rendu par qui ? Par la République française laïque et démocratique. Les Associations de fils et filles de déportés s'émeuvent avec raison. Qu'on aime les textes de Céline est affaire de choix personnel, de goût. Moi, quand littérature rime avec vomissure, je referme vite le livre. Trop d'admiration littéraire semble suspect. Comme le soutien à la cause palestinienne cache souvent un vieux réflexe antisémite à gauche comme à droite. A quand un prix littéraire attribué à une réédition française de Main Kampf?

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mardi, janvier 18, 2011

BALAI

Ce mot dont l’origine est incontestable (Du gaulois banatlo , du breton Balazn, balain = genêt) apparaît icipour une petite promenade.
Une brassée de genêts servait jadis à balayer. On parle parfois de genêt balai, ce qui est une tautologie. Le plus étonnant est qu’on en ait fait le symbole des sorcières. Elles chevauchent un balai pour se rendre à leur sabbat. Après avoir avalé un bouillon infâme.
Plusieurs points à noter. Le sabbat réfère discrètement au judaïsme et chacun sait que le diable est juif !
Plus intéressant est le fait que le genêt contient un alcaloïde, la spartéine, dont certains effets peuvent se rapprocher de ceux du cannabis.
Enfin, on lit souvent que les sorcières mettaient des crapauds dans leur chaudron. Or la peau de ces batraciens contient de la bufotoxine (C40 H60 N4 O10) appelée aussi, comme vous le savez certainement, 3-15-14-trihydroxy-19. Elle contient aussi de la bufoténine, 5-hydroxy-N,N-dimethyltryptamine, dont les effets seraient psychédéliques. L'Australie fait face actuellement à une invasion de Bufo Maritimus très venimeux.
On aurait donc haschish et LSD dans ce brouet de sorcières. De quoi faire un trip. Sur un balai. Le symbole sexuel du balai enfourché par les sorcières est si évident qu’on voit souvent dans les livres pour enfants les sorcières chevaucher le balai… en amazone !

♠ En 1591, à Louviers, le Prévôt Loys Morel, sieur de la Tour, rédigea un procès-verbal sur un cas de possession diabolique, celui de Françoise Fontaine qui affirmait se rendre au sabbat. Elle en revenait en décrivant force détails. Il y eut enquête, témoignages, interrogatoires. Le prévôt passa la nuit près de la pauvre servante après qu’elle eut ingurgité son bouillon. Une corde reliait son poignet à celui de le « sorcière ». Au réveil elle affirma avoir volé au sabbat. Le Prévôt qui ne l’avait pas quittée en conclut qu’elle était folle et son procès-verbal évita sans doute le bûcher à la « sorcière ». Quel beau scénario.

Bibliothèque Diabolique
Procès-verbal fait pour délivrer
UNE FILLE POSSÉDÉE par le MALIN ESPRIT à LOUVIERS.

Publié d’après le manuscrit original et inédit de la Bibliothèque Nationale
Par Armand Binet, Archiviste Paléographe. Introduction par B. de Moray.
Paris 1883 Aux Bureaux du Progrès Médical - Delahaye et Lecrosnier, Éditeurs, place de l’ École de Médecine

♠ ♠ En Sologne et Berry, les vignerons ont (avaient ?) l’habitude de mettre une branche de genêt dans leurs tonneaux de sauvignon. D’où un certain goût presque résineux et des cauchemars garantis si vous en buvez deux verres avant de vous coucher.

samedi, janvier 15, 2011

A QUOI BON ?

A quoi bon ? Telle est la question que je me pose depuis quelque temps. Ce blog est sans doute un cri de frustration ou de regert. Un peu de lucidité sur soi-même n’est sans doute pas une trop mauvaise chose.
Je me regarde m’agiter, chercher à me convaincre que j’ai encore voix au chapitre des autres. A près de 90 ans, je me surprends à croire que je peux encore poursuivre ma carrière. Je me complais en évoquant mon centenaire que je compte fêter en chantant mes œuvres à l’Olympia. J’arrête les modalités de ce spectacle : 100 ans, 100 minutes de chansons et, pourquoi pas, entrée à 100 euro puisque la recette nette ira à l(Association FSH qui soutient une myopathie orpheline. Un espoir : qu’il y ait plus de 100 spectateurs !
Je me berce de l’illusion qu’un théâtre reprendra « Samuel dans l’Île » pour une longue période.
En attendant, j’accepte pour un cachet dérisoire un petit rôle dans un film américain, Une phare : Oh, thank You. Pour le plaisir non moins dérisoire de me trouver encore une fois devant une caméra.
Et je me sens ressembler à ces vieilles coquettes liftées de partout, teintes, maquillées et qui croient qu’elles peuvent encore séduire. Vanitas vanitatis…
Mais si cela les aide à vivre, alors, pourquoi pas ?

jeudi, janvier 06, 2011

Danger...

L'Histoire est écrite par ceux qui la vivent. En principe. Mais quand tous les témoins ont disparu, il ne rester que les écrits, les images et les enregistrements. Mais, surtout
les écrits ne rapportent pas les mêmes faits de la même façon. L'objectivité est un leurre.Quand aujourd'hui même on nie l'Holocauste alors qu'il en reste de douloureux témoignages, comment ne pas s"inquiéter de ce qui sera retenu de cette tragédie. Pu à peu doucement, insidieusement, on modifié déjà l'Histoire. Les partis néo-naris refleurissent et on réhabilite subrepticement les pires soutiens de l"antisémitisme.
Un commentateur radio versait des larmes ce matin sur Robert Brasillac, journaliste d'extrême droite, fusillé pour ses écrits prônant la haine raciale. Un bon écrivain? Et alors ?
Un salaud qui écrit bien reste quand même un salaud.