mercredi, septembre 30, 2009

Hypocrites

Je les ai déjà dénoncés ici même ou sur face-book, ces hypocrites qui sévissent un peu partout. Je parle des points de suspension remplaçant le mot grossier ou l'insulte qu'on n'ose écrire. Aussi hypocrites, d'ailleurs, que ces petits couinements sur les bandes sonores américaines remplaçant les mots qu'on ne doit pas dire, couinements qui ne font qu'attirer l'attention de l'auditeur qui devine aisément d'après le contexte quel mot a été occulté.
J'ai écrit pour Hachette, il y a quelques décennies, une série pour pré-ado. J'avais écrit merde en toutes lettres. J'ai demandé pourquoi on avait imprimé à la place: m...
Réponse : C'est plus poli.
Moi : Mais tout le monde comprend bien que cela veut dire merde !
Hachette : Bien sûr !
Moi : Alors, pourquoi ne pas l'écrire ?
Hachette : ...

Amis lecteurs /auteurs, si vous avez de ces pudeurs, utilisez une périphrase ou un autre mot, mais il ne sert à rien de placer ces points qui m'horripilent et ne font que souligner ce que vous croyez cacher. Même dans face-book, j'ai trouvé de "bandes de c..s" ou le pluriel me semble des plus singulier !
Je ne suis pas friand des grossièretés gratuites mais je me réjouis quand je lis de ces petits poèmes lestes du moyen-âge où l'auteur se délecte en nommant précisément ces parties du corps humain qu'on cache autant en société qu'en littérature et les périphrases ne sonnent pas aussi joliment que vit, con ou couille puisque c'est de cela qu'on parle.
A propos du Moyen-âge : avec-vous remarqué que les représentations nombreuses d'Adam et Ève au Paradis les dotent toujours d'un nombril qui n'a pas lieu d'être puisqu'ils ont été créés directement et ne sortent pas d'un utérus.
Ou alors, je n'ai rien compris à la Création.

dimanche, septembre 13, 2009

Sauvons le sport.

Ce titre peut sembler provocateur venant d'un farouche opposant à cette forme d'activité physique qui ne profite qu'aux organisateurs de rencontres sportives, aux clubs, aux bâtisseurs de stades, aux annonceurs publicitaires, aux commentateurs télé, mais rarement aux sportifs.
Dans ma jeunesse, les courses se jugeaient au dixième de seconde, les longueurs et hauteurs au centimètre. Qu'arrivera-t-il quand, après avoir jugé au millième de seconde et au millimètre et instauré un dopage autorisé, on aura atteint les limites physiques de la race humaine? La réponse est évidente, on ne battra plus de records, ce qui est pourtant le but avoué ou non de toute rencontre et le public désertera les stades...
Au basket-ball, les poteaux sont respectivement hauts de 3 m 05 et 2 m 60. Depuis quand ? Depuis l'époque où la taille moyenne des humains était inférieure à ce qu'elle est aujourd'hui.
En 1900, les moyennes étaient de 1,66 pour les hommes, de 1,54 pour les femmes. A la fin du XX° siècle, cette moyenne a gagné 10 cm pour les deux sexes. Ces dix dernières années, elle aurait encore gagné 3 cm. De plus on sélectionne des joueurs de grande taille. Kenny George mesure 2,35. C'est dire qu'il lui suffit de lever le bras pour déposer gentiment le ballon dans le filet.
Comment sauver le sport- ? Je livre gracieusement à ceux que cela intéresse quelques pistes et solutions très intéressantes.
Au basket, mettons les filets à 3 m 50, et agrandissons les terrains. Même chose pour le football où les "cages" devront être plus larges et plus hautes, les terrains agrandis, les pénalités plus lourdes pour les gestes dangereux même ceux des supporters, le nombre d'arbitres multiplié.
On raccourcit les pistes d'élan pour les sauts, on crée le quadruple saut, on diminue la taille des perches, on augmente celle des haies, le 100 m se court sur 110 mètres, le 400 m sur 450, etc., on alourdit marteaux, poids, disques et javelots.
Bien sûr, d'ici que soient adoptées ces mesures dictées par mon immense sagesse, je ne serai plus là pour en vérifier la pertinence.
Mais je m'en moquerai complètement, tout autant que je m'en fiche aujourd'ui...

Sauvons le sport !

mardi, septembre 08, 2009

Grippe

Pour faire suite au commentaire de Denis, je reprends ce que j'avais écrit sans Facebook il y a quelques jours.
Polar : Il entra dans la banque, s'approcha d'un guichet et tendit au préposé une petite note sur laquelle il avait écrit :" Je suis porteur du virus H1 N1. La caisse ou je commence à tousser."
C'est vrai, Denis, voici l'arme nouvelle, indétectable par les portiques de sécurité. Le bisou est si répandu en France, deux, trois ou quatre de suite selon les régions, que les bisouteurs ne sont pas prêts à obéir aux recommandations des médecins pour éviter la pandémie.
Mais peut-être la grippe répond-elle à un dessein supérieur visant à réduire la population du globe.
Si on se rappelle qu'on respire toutes les six secondes, soit dix fois par minute, soit 600 fois par heure, donc plus de 14 000 fois par jour, si on n'a pas oublié qu'il y a six milliards d'êtres humains sur Terre qui en font autant et que la respiration consiste à inhaler de l'oxygène et à rejeter du CO2, on se rendra compte du poids de carbone ainsi libéré et que les vaches en pétant leur méthane polluent moins que nous.
Sauver la planète ? Cesser de respirer quinze secondes deux fois par jour serait un début, mais mieux vaut cesser de respirer complètement. La planète s'en portera mieux, redeviendra un paradis.
Évidemment, il ne restera pas même une Ève et un Adam.

jeudi, septembre 03, 2009

AUX ARMES, CITOYENS !

La police municipale vient de se voir dépossédée de cette arme sournoise, le taser (taiseur?) qui laisse parfois des séquelles neurologiques irréversibles dont on parle peu. La raison ? les policiers municipaux ne seraient pas suffisamment formés (formatés?).
Ils protestent, bien entendu. .
En somme, la police n'aura eu qu'une longueur d'avance qu'elle reperdra rapidement, puiqu'il y a gros à parier que l'arme refera son apparition, mais cette fois entre les mains des braqueurs et autres malfrats. On se souvient des attaques de banque à la kalachnikof, et des attaques de fourgons blindés au bazooka. Comme bien d'autres, j'ai découvert les gaz lacrymogènes en mai 68. Depuis ils ont été utilisés pour des agression contre les personnes, même dans les cours de récré.
Pour reprendre l'avantage, la police devrait se doter de moyens plus perfectionnés, par exemple des appareils utilisant des fréquences douloureuses pour le cerveau humain, émettant des ondes paralysantes, voire létales.
Quoi ? D'où vient cette petite voix qui me susurre que ces armes existent bien et que leur apparition sur le marché de la sécurité ne saurait tarder? Bon. Je fais assez confiance à la bêtise générale pour penser que cela ne tardera pas... Hâtons-nous alors d'inventer autre chose, avant que la pègre ne se dote elle-même de ces appareils.

mardi, septembre 01, 2009

La mort des bisous.

Principe de précaution oblige...
Pour enrayer la progression de la grippe on recommande aujourd'hui de réfréner notre amour des bisous, voire de nous abstenir de la cordiale ou protocolaire poignée de mains. Une inclination polie de style nippon serait suffisante pour transmettre amitié ou tendresse. Les métiers qui imposent les contacts entre humains seront visés tout particulièrement, les coiffeurs porteront maques et gants comme des chirurgiens dans un bloc,les guichetiers des banques ou des bureaux de poste vous serviront par des sas. On rétablira une vitre de séparation dans les taxis entre chauffeur et clients, comme cela existe dans bien des pays.
Mais qu'en sera-t-il des rapports sexuels ? Il n'est pas envisageable pour le moment qu'ils aient lieu à distance de sécurité. Pourtant il a existé (existent-elles encore?) des chemises de nuit spécialement conçues pour éviter tout contact du couple, le but étant de respecter le dogme qui veut que l'accouplement ne soit destiné qu'à la procréation, à l'exclusion de toute caresse et de tout plaisir. Ces chemises descendant jusqu'aux pieds étaient/sont munies d'une petite fente permettant tout juste d'accomplir l'acte précité aux deux partenaires portant aussi d'ailleurs masques et gants.
On verra bientôt dans la rue, des Brigades Anti-Bisous fichant des contraventions aux délinquants qui oseraient faire fi des "recommandations". Notamment dans les gares où les séparations entraînent souvent une débauche de baisers d'adieu, à la porte des maternelles, dans les squares où il serait sage de supprimer les bancs. En cas de résistance des contrevenants, une matraque stérilisée comme il se doit ramènerait l'individu à la raison. Les gardiens de l'Ordre et de la LOI portent déjà masque et gants.
Ces précautions élémentaires permettront d'attendre en toute sérénité l'arrivée des vaccins. Ne poussez pas, il n'y en aura pas pour tout le monde...