vendredi, février 29, 2008

on continue...

Il n'est de jour où notre cher président ne fasse parler de lui. C'est son rôle, me direz-vous. Alors, reconnaissons qu'il ne manque pas une occasion de faire valoir son omniprésence. Et on modifie les cours d'Histoire à l'école pour introduire des leçons et des notions... qui y sont déjà. Une idée qui a fait l'unanimité contre elle.
Homme pressé, le Président n'a même pas le temps, semble-t-il, de relire la Constitution et il frôlr allègrement le coup d'État. Le verra-t-on vraiment embarquer sur une pirogue et pagayer au milieu des piranhas et des crocodiles pour aller délivrer lui-même Mme Béthancourt ?
Un rôle à la Thierry la Fronde, ce héros sorti de mon imagination et que, parait-il, il admirait dans son enfance. A juste raison : Thierry était réservé, modeste et courtois.
Loin de moi l'idée d'insulter le Président ou même de le brocarder. Sachez que je respecte infiniment sa fonction. Une fonction honorable devant laquelle on doit s'incliner, comme on s'inclinait devant l'âne portant des reliques.
J'adresserai néanmoins un grave reproche à M. Sarkozy. S'il continue ainsi, il finira pas nous faire regretter Chirac...

Autre chose. Dès que cela sera justifié, j'ajouterai à mes blogs une rubrique : le français comme qu'on le cause.
Aujourd'hui je m'interroge sur le sens supposé d'une expression maintes fois entendue et qu'on m'a servie deux fois ce matin à propos de la montée de l'Euro face au Dollar. 1,52 ! La monnaie européenne a atteint m'a-t-on affirmé un "record historique".
Un record , c'est le point culminant, l'apogée, le score, l'apex, l'acmé, le résultat le plus important, que ce soit en sport, en finance, en météorologie, etc. C'est le chiffre atteint pour la première fois... dans l'histoire d'une activité humaine. ou non.
Le record est par essence, historique. Veut-on dire qu'il est digne d'entrer dans l'Histoire ? Chaque fois que ce record sera battu, le nouveau deviendra historique.
A trop les employer, et à mauvais escient, les jolis mots deviennent hideux.

lundi, février 25, 2008

TROP FACILE !

Ils vont tous se précipiter sur cette trop belle et trop facile occasion. Les blogs vont se ruer à la curée. Il est vrai qu'un tel dérapage est exceptionnel; mais le plus surprenant est que l'on soit surpris. Il y a longtemps que le personnage a montré ses limites et son inculture totale. Le plus drôle est qu'on parle, qu'IL parle, de remettre la morale au programme de l'école primaire. La politesse et la courtoisie, le respect mutuel entre les individus sont à la bas de la morale. Il faut croire que l'apprentissage de la morale n'est pas, lui, rétroactif.
Mais je ne m'étendrai pas sur ce dérapage annoncé; une idée assez saugrenue me hante : l'insulté va-t-il porter plainte pour injure publique ! Va-t-il exiger, pourquoi pas, des excuses également publiques ? Voilà qui serait drôle. La loi étant la même pour tous, parait-il, cette hypothèse est-elle plausible ?
Le veinard : être insulté de la sorte !
Ce n'est pas à moi qu'un bonheur pareil échérait.

vendredi, février 22, 2008

Célébration

Je sais, bien sûr, qu'il est trop tôt pour en parler, mais l'exemple vient de haut, si j'ose dire compte tenu de la taille du locuteur. Je parle, évidemment, de mai 68 dont on cherche à éradiquer la mémoire. Allons, Monsieur, on n'efface pas le printemps. Il suffit que cela ait eu lieu.
Non, il n'y aura pas de défilé militaire, de dépôt de gerbes, sauf peut-être sur la tombe de Pierrot; pas de remise de médaille ou de remise de peine.
Quelques amis se réuniront si je suis lu et entendu, déambuleront avec nostalgie autour de la Sorbonne où, il y aura quarante ans, se retrouvèrent bizarrement mêlés pendant quelques semaines des anarchistes, des maoïstes, des spontanéistes, des royalistes de gauche (mais si !) des étudiants iraniens en lutte contre le shah qu'ils voulaient remplacer par l'ayatollah, des profs à cravate, des désœuvrés, des enfants regroupés dans un Comité Gavroche, des artistes...
Un mélange étonnant, détonant, déconnant.
Bien des choses ont changé grâce à mai 68, même si on répugne à le reconnaitre.
J'écrirai sans doute un jour proche "Mon Moi de Mai", vécu à l'intérieur. Je parle de la Sorbonne, pas du ministère.
Je raconterai mes rencontres, mes surprises, mes aventures parfois cocasses et des évènements si étranges que personne ne me croira et que je serai poursuivi pour diffamation. Et pourtant !
Paris insurrectionnel, barricades, manifs, CRS et gaz lacrymogène,... C'est mauvais pour le commerce, pour tous les commerces et les prostituées voient se raréfier la clientèle et crient des insultes aux gens qui défilent. Les cinémas ferment Et un célèbre auteur de chansons que je nommerai pas, patron d'un non moins célèbre Music-Hall dont je tairai le nom, vient en personne à la Sorbonne offrir son établissement à la révolution !
J'y étais. Mieux: c'est moi qui ait établi le contact. Je n'ai cité aucun nom, monsieur le juge.
Amis, avez-vous une idée pour cette fête ?
On ne lancera pas de pavés, on chantera les Temps des cerises, on trinquera à la santé des vivants et à la mémoire des disparus et on attendra 2018 pour fêter les cinquantenaire d'un printemps dont peu se souviendront, hélas!

jeudi, février 21, 2008

D'abord un petit mot en réponse au récent commentaire de Fidèle Bruno : les boxeurs ont-ils vraiment choisi ? Dans bien des cas, issus de milieux"défavorisés", ils n'ont trouvé que leurs poings, leur nez écrasé et leurs oreilles en chou-fleur pour se faire un nom; et une vie que ne sera pas de longue durée...
Autre chose : les sectes ne sont pas dangereuses, c'est l'église de scientologie elle-même qui le dit.
Au nom de la laïcité on rappelle que depuis des siècles la plupart des guerres sont des guerres de religion.Ne nous y trompons pas, la religion n'est qu'un prétexte. Les guerres sont avant tout des luttes sanglantes d'expansion territoriale ou d'influence commerciale. Le religion n'est qu'un pavillon souillé couvrant une marchandise avariée. De toute façon je n'ai jamais compris qu'on puisse faire une différence entre sectes et eligions, ces dernières n'ayant eu sur les premières que la chance d'avoir réussi, souvent au prix de complots, de tortures, de meurtres.
On va remettre de la morale dans les leçons de l'école primaire. Au nom, toujours, de la laïcité, on évitera toute allusion à la religion. Cette morale ne risque-t-elle pas justement de tomber dans le fatras scientologique ? Méfiance ! Et on rajoute une heure de sport. La morale sportive n'a-t-elle pas fait ses preuves ? Les dopages du Tour de France, les trucages des matches de foot, la grossièreté des supporters, les bagarres dans les tribunes, les agressions verbales ou physiques contre les joueurs ou les arbitres, voilà de beaux exemples pour notre jeunesse. Mieux vaut enseigner la morale politique, n'est-ce pas ? Faux électeurs, comptes secrets et dessous de table, prévarications, abus de pouvoir... Ou alors, la morale bancaire ? La morale industrielle ?
Qui rédigera les livres de Morale mis entre les mains de nos chères têtes brunes ? Un collège de sages, autoproclame sans doute. On y verra des représentants de toutes les forces vives de la nation. Combien voulez-vous parier que les représentants des "grandes" religions seront en majorité ?

lundi, février 18, 2008

Indépendance

Le Kossovo proclame son indépendance. Je l'avais devancé en proclamant la mienne. Bientôt suivront les déclarations d'indépendance d'autres communautés.
Les Bretons ne laisseront pas passer une si belle occasion. Pas plus que les Basques, les Auvergnats les Jurassiens, les Alsaciens, les Chtimis, les Altiséquanais, les Berrichons, les Solognots, etc. Il suffira ensuite de les fédérer et d'appeler ça, pourquoi pas, la république française.
L'histoire est un perpétuel recommencement.
En ce qui concerne la Bretagne, il ne faut pourtant pas oublier qu'elle serait en droit de rappeler que les traités d'union ont été bafoués et que la Royauté d'abord, et la Révolution ensuite, n'ont pas respecté les engagements pris. Mais la Nation bretonne existe bel et bien, stricto sensu, si on s'en tient au sens exact du mot Nation qu'il ne faut pas confondre avec État.
Jetez-vous sur les dictionnaires, chers lecteurs et constatez que j'ai raison.

Autre chose. Je vous alerte depuis deux blogs, la bête se réveille. Un spectateur abreuve un joueur de football d'injures racistes. Bilan, on punit le joueur. Continuons ainsi et, bientôt, on va interdire, non les spectateurs, mais le sport lui-même.
Je ne m'en plaindrai d'ailleurs pas quand on appelle sport ce qui n'est qu'un jeu et un jeu d'argent où tous les moyens sont bons pour emplir les caisses des clubs, depuis le dopage jusqu'aux trucages.

Bon, je vais un peu loin. Mais je suis révolté quand on prétend appeler sport la tauromachie, cette boucherie ludique, et la boxe, cet assassinat légal. Qu'on le veuille ou non, le K O est bel et bien un stade du coma. Coma léger... dont, quelquefois, on ne sort pas . Encore là, le fric est roi. Les combats de coqs, les combats de chiens restent interdits. Au nom de la S P A .
Existera-t-il une S P H ?
Quel ministre des sports aura le courage de s'attaquer à la boxe et à la tauromachie ? Ne cherchez pas, aucun. Au contraire, on choisira ce ministre dans les milieux que je dénonce. On verra sans doute un jour refleurir les jeux du cirque.
Je ne vais pas me faire que des amis avec ces déclarations. Mais je me rattraperai en chansons les 14, 15 et 16 mars à l'académie Oscar Sisto. Vous avez apprécié, j'espère, la subtilité de cet enchainement.
A bientôt, donc.

ps : en cliquant en haut de ce blog vous avez un aperçu sonore de ce qui vous attend au 77 rue de Montreuil

vendredi, février 15, 2008

Frissons suite

Le commentaire de Jean-Claude sur mes précédents frissons, commentaire tiré d'un article de presse, n'est pas pour me rassurer.En revanche, j'avoue ne pas saisir ce que Dario veut nous faire entendre. Sa formulation reste ambigüe. J'aimerais qu'il précise sa pensée; pour l'instant je trouve au contraire que les époques qui se suivent se ressemblent furieusement. Et la leçon que, moi, j'en tire, est qu'il importe plus que jamais d'être vigilant et qu'il ne faut pas laisser à la bête le temps de relever la tête.
A ce propos, j'apprends ce matin qu'une sorte de pétition réunissant les noms de plusieurs personnalités politiques s'inquiète de la dérive personnelle d'un régime (dit) démocratique. Il me semble que cette dérive n'est pas nouvelle et que le pouvoir personnel instauré par De Gaulle a perduré depuis. Gauche (?) et droite se ressemblent. D'un Président qui mentait sur son état de santé et sur ses aventures sentimentales à un autre Président qui étale ses conquêts ou ses défaites la ligne est continue.
Il y a néanmoins des moments de jubilation quand on voit se pencher sur la grammaire et l'orthographe un mauvais élève qui mériterait cinq sur vingt dans ses rédactions; quand un voit un défenseur officiel de la laïcité et de l'école publique déclarer qu'un instituteur ne remplacera jamais un curé ou un pasteur. Et les rabbins, et les imams , on les oublie, cher petit camarade ?
Le premier ministre ( si, si, il y en a un) souligne que les signataires de la pétition ne sont pas, eux, élus par le peuple. Ils occupent cependant des postes conquis par les urnes.
Le Kosovo, enclavé, réclame et déclare son indépendance. La Russie menace de déclarer indépendantes d'autres enclaves ethniques de son territoire.
Question : à combien d'habitants, une enclave sera-t-elle en droit de réclamer son indépendance. Au nom de la démocratie, je déclare que le nombre n'est pas un critère valable.
Je réclame donc ma propre indépendance. Je serai à la fois l'électeur et l'élu, le chef et le sujet, la majorité et l'opposition J'espère seulement qu'une révolution ne me renversera pas.

Pas avant, en tout cas, que je n'aie effectué mes trois prestations à l'Académie Oscar Sisto, 77, rue de Montreuil, où les 14,15 et 16 mars, je présenterai mon programme. Pardon, mon tour de chant.

samedi, février 09, 2008

Frissons

Froid dans le dos.
Des représentants de l'ordre (!) entrent dans un bar en faisant le salut hitlérien et en tenant des propos antisémites. Les vigiles, noirs, ont eu la sagesse de ne pas intervenir. Le fait ne semble pas unique. On allèguera sans doute un excès de boisson de ces nasillons pour ne les sanctionner qu'avec mansuétude. Une admonestation paternelle selon les termes usuels. Boire ou se bien conduire. Il existe justement un permis de conduire où sont évaluées les aptitudes des postulants. N'existe-t-il pas d'entretien d'embauche dans la police ? Les qualités morales, le passé ou le présent politique, la santé intellectuelle , la dipsomanie ne sont-ils pas pris en compte ?

Froid dans le dos.
Monsieur Je-suis-partout annonce une sorte de police-citoyenne, si j'ai bien compris. Tous flics ! De crainte, sans doute, qu'un nouveau mai ne trouble la paix sociale quarante ans exactement après l'autre. L'histoire des USA offre des exemples de ces groupes d'action dite citoyenne, comme les "Vigilants" maintenant l'Ordre et la Loi ( même contre les autorités en place ?) dont une branche deviendra le Ku Klux Klan.

Comme il y aura toujours en France une mentalité flicarde et un gout prononcé pour la dénonciation, il est à craindre que cette nouvelle, si elle est exacte, ne soit accueillie avec jubilation.
Si on rapproche les deux paragraphes de ce blog, ne vois-tu rien venir, mon frère ?

mercredi, février 06, 2008

Silence, on blogue.

Oui, ce blog est bien silencieux. Non qu'il n'ait plus rien à dire, au contraire. mais je ne veux pas hurler avec les loups ou bêler avec les moutons. Le mariage des uns ou des autres, amplement médiatisé, sera un jour suivi d'un divorce ou d'une séparation qui ne le seront pas moins. Bien. On vote aux USA. Well ! La situation de crise mondiale devient si catastrophique qu'on en parle le moins possible et que les journaux préfèrent titrer sur le Tchad, les procès enfin en Cour pour de vieilles affaires, les futures municipales, la descente dans les sondages du Petit Père du People et la couleur du maillot des Bleus qui deviennent des Rouges.
Pas de quoi bloguer.
Même pas sur la langue française elle aussi en situation catastrophique.
Tiens, j'ai évoqué le sport; ça tombe bien. je me pose depuis quelques jours des questions sur la signification de phrases comme : "Le pilote a signé le deuxième meilleur temps". Tout d'abord, signe-t-on un temps ? Ensuite, le meilleur, c'est le meilleur. Le second temps est le second. Il ne sert à rien de dire le second meilleur. De plus, c'est aussi idiot que les exagérations langagières des commentateurs à l'issue des matches. On ne bat plus un adversaire, on l'asphyxie, on le corrige, on l'anéantit, on le... Lisez, écoutez vous même. La poésie sportive n'est pas avare de superlatifs, comme si la simple annonce du résultat ne parlait pas d'elle-même.
Mais, quoi, il faut bien gagner sa vie...

Ce n'est pas en participant aux courts métrages qu'un comédien peut gagner la sienne, les prestations étant toujours gratuites. Je le fais souvent, mais quel plaisir. Des jeunes, des idées, peu de fric, mais de l'invention. Des bouffes conviviales. Des rencontres avec de vieux comédiens toujours d'attaque, même à plus de quatre-vingt dix ans et à près de cent deux, ou de jeunes comédiens prometteurs.

Il me reste aussi le plaisir de chanter dans de petits galas ; le prochain à l'académie Oscar Sisto, 77 rue de Montreuil, le 14,15, 16 mars. Vous l'aviez déjà noté ? Bravo. Les deux extraits en haut de ce blog ( il suffit de cliquer) vous avertiront de ce qui vous attend.

Je termine par un appel urgent. J'ai trois pièces remarquables ( si, si !) qui dorment dans mon ordinateur et qui attendent qu'un directeur de théâtre intelligent se décide à les lire. Faites jouer vos relations, la Maffia, la police, les partis politiques, les banques en faillite, les anciens dirigeants mis en examen, les vedettes à court de contrat, et contactez-moi vite.
S'il le faut, je me déplace. Une création en Belgique, pourquoi pas ?
Comme on dit et écrit dans les polars ou les westerns :
Have talent, will travel...