dimanche, septembre 30, 2007

Culture de la méchanceté

Que ce soit à la télé ou à la radio, la mode est à la méchanceté. Sous couleur de drôlerie, on cultive l'insulte, la vanne remplace l'humour, la dérision le simple échange verbal. Des "animateurs" ont bâti leur renommée, leur succès, leur audience sur la grossièreté, l'allusion scabreuse, souvent raciste et, en tout cas, bassement démagogique. Pourquoi faire preuve d'intelligence ou d'originalité quand il est si simple de hurler avec les loups, de caresser les imbéciles dans le sens du poil en se mettant à leur portée ? Quelques intellectuels (ce n'est pas péjoratif) commencent à s'émouvoir. On se rend compte que cette dérive vers la méchanceté gratuite permet de cacher chez leurs utilisateurs de graves lacunes culturelles. Il ne s'agit pas de critiques, mais d'une volonté affirmée de faire mal, de blesser. Le bon public rit, applaudit, félicite. Cette méchanceté cache aussi peut-être de douloureux problèmes chez leurs auteurs. Une façon de se venger ?
Jusqu'au jour où un accident arrivera.
Les chiens méchants tuent, eux aussi.

jeudi, septembre 27, 2007

Birmanie

La Birmanie est tout sauf une démocratie.
La France est une démocratie.
Ce n'est pas chez nous que l'on verrait des policiers charger des étudiants non armés, les frapper violemment, les matraquer même quand ils sont à terre, leur lancer des gaz lacrymogènes, parfois en tir tendu risquant ainsi de défigurer à vie un manifestant.
La Birmanie est tout sauf une démocratie.
Les Etats-Unis, théocratie d'après les slogans affichés sur les dollars, se pare parfois du titre de démocratie.
La police y est respectueuse des Droits de l'Homme. Si elle abuse des décharges électriques contre les récalcitrants, ce n'est rien comparé à la mise à mort sur la chaise électrique.

Jean-Claude, enfin, comparons ce qui est comparable !

Si la France connait une faillite, c'est bien celle de sa langue. A propos de la Birmanie, j'ai entendu parler plusieurs fois de LA prix Nobel.
Qui sera LA prix Fémina cette année ?

Tout augmente, même LA prix de LA légume.

lundi, septembre 24, 2007

Eduquons...

C'est la solution proposée pour enrayer la vague des drames causés par des chiens dangereux.
D'accord, éduquons. Les chiens, peut-être, mais plus surement les maitres. On nous propose de renforcer la loi, d'en créer de nouvelles. Mais à quoi cela servira-t-il alors que les lois existantes ne sont pas respectées.
Je vois presque quotidiennement un maitre promener son rottweiller dans ma rue, rue tranquille choisie par de nombreux mémérachiens et pépèrachiens pour souiller une rue loin de chez eux. Ce rottweiller porte une muselière. attachée au collier et non posée sur sa gueule. "Je le tiens en laisse" dit le maitre. S'il prenait à la bête l'idée de tirer violemment, ni la laisse ni la maitre ne résisteraient. J'ai vu ainsi une vieille dame faire du body surf sur le trottoir, trainée par son chien, un modeste cocker.
C'est un animal bien dressé, et très doux, est un argument souvent avancé. Mais la plupart des accidents sont causés par des animaux de famille "bien dressés et très doux".
J'ai souvent vu des agents déposer des P.V. sous les essuie-glace de véhicules en infraction. Je n'ai encore jamais vu un P.V. donné à un chien en infraction. Cela arrive peut-être. Il n'empêche que le danger est réel.
J'ai donc décidé d'acheter une canne, avec un pommeau assez lourd pour, le cas échéant, fracasser le crâne d'un chien d'attaque. On pourrait même envisager un stand, un dépôt de cannes plombées où, moyennant un abonnement, on pourrait se procurer une arme défensive, le temps d'une promenade. Un cannolib ? Remarquez, je ne tiens pas spécialement à la canne; un pulvérisateur de gaz lacrymogène pourrait faire l'affaire. Le nun-cha-ku sera à proscrire. Il demande un entrainement lent et sophistiqué.
Dernières propositions, plus pragmatiques. Un impôt sur les chiens, proportionnel au poids et à la catégorie de dangerosité de l'animal. Des assurances obligatoires et onéreuses pour la possession de tout animal dit de compagnie, chien, chat, lapin, tortue ou poisson rouge. Euthanasie dès la première attaque même si elle n'est pas mortelle. Interdiction de la vente et de la possession des chiens ou autres animaux dangereux.
Et savez-vous le plus beau ?
J'adore les chiens.

vendredi, septembre 14, 2007

A D N

S'agit-il vraiment d'un projet ou simplement d'un écran de fumée sur les expulsions envisagées declandestins, de faux papiers ou d'immigrés suspects réclamant le regroupement familial?
Qu'ils apportent la preuve de la filiation, réclame le projet.
Dans les pays où l'administration et les déclarations d'état-civil laissent à désirer, la seule preuve acceptable serait donc l'A D N.
En quoi ce projet pourrait-il être contraire aux droits de l'Homme, au respect de l'être humain, en quoi serait-il abusif ? Je ne comprends pas ceux qui s'y opposent.
A la naissance de ma première fille, au Canada, le premier souci du personnel hospitalier fut de lui prendre son empreinte... plantaire. Cette empreinte, aussi précise parait-il que les empreintes digitales fut jointe au certificat de naissance. Cela, afin d'éviter toute possibilité d'échange involontaire avec un autre nouveau-né.
Il est possible, il est certain que dans un souci identique, cette technique sera ou est déjà remplacée par un test ADN plus précis. Personne ne s'élèvera contre cette mesure par plus que je ne me suis opposé à la prise d'empreinte de ma fille. Pas plus qu'on ne trouve anormal la prise d'empreintes digitales, l'examen de l'iris, pas plus qu'on refuse de donner son N° de Sécu soc., d'écrire lu et approuvé avant sa signature (formule totalement inutile et sans valeur légale) , de présenter sa Carte vitale ou sa carte d'Identité.
Le code ADN pourra même être réclamé par l'ordinateur de bord de votre véhicule pour confirmer que vous en êtes bien propriétaire. Cf. le code de la porte de votre immeuble qui sera remplacé par la lecture de votre paume de main, par votre regard, etc.

En fait, il est à craindre que les seuls opposants sont ceux qui envisagent , sous couvert de regroupement, de faire entrer de nouveaux clandestins.

Oh la la ! dans quoi je m'embarque !

Je vais même plus loin. Je suggère qu'on fasse systématiquement ce test ADN à tous les nouveaux nés. Catastrophe! Bonjour les adultères et les contestations lors des héritages !
Déjà qu'on a perdu tous les pseudo héritiers de Louis XVI le parjure, tous les descendants du petit XVII prénommé Louis, dont les prétentions ont été infirmées par le fameux test..

Alors, l'ADN partout ? Qui vous dit que lors de vos passages en hôpital, en clinique, chez le dentiste ou l'infirmière on ne vous a pas déjà prélevé de quoi faire ce test ?
Debout, les paranoïaques !

dimanche, septembre 02, 2007

disparition

La radio, la télé, les journaux s'émeuvent; un enfant a disparu, enlevé par un dangereux maniaque.
Et voilà qu'à peine deux jours plus tard, j'entends à la radio un journaliste annoncer la disparition de Raymond Barre. Quoi ? Quel horreur ! A quelle fin inavouable aurait-on enlevé ce célèbre homme politique ? A-t-on profité d'un de ses sommeils bien connus pour perpétrer le forfait ?
Non, il s'agit simplement du décès de ce cher homme. Mais le mot de mort ne sera pas prononcé comme si, par superstitions, le terme de disparition permettait d'éviter l'irréparable.
De nos jours, on ne meurt plus, on disparait.
Une semaine plus tard, meurt un gaulliste de la première heure ( il y en eut beaucoup plus les heures suivantes, quand ça ne risquait plus rien) Il meurt ?... Non, non, il s'éteint.
Un ami, Robert, m'aborde un jour, l'air triste :" Sais-tu que Jacques nous a quittés ?
Moi : Ah ? il est allé où ?
Lui : Tu ne comprends pas : il nous a quittés ?
Moi : Il est parti ?
Lui : Oui.
Moi : Il va revenir ?
Lui: Mais non... Il nous a quittés !
Moi : Ah ! Il est mort ?
Lui : Oui... si tu veux...
Pourquoi ne pas employer un mot qui existe ? Mentalité archaïque, pré-logique, on croit écarter la chose en écartant le mot. On ne meurt plus. On disparait, on s'éteint, on part, on quitte, on rejoint Dieu, on s'en va, etc. mais on ne meurt plus. Alors que dès le premier jour de sa naissance on marche vers la Mort. L'accepter, c'est accepter de vivre.

Mourir, un mot en voie de disparition.

samedi, septembre 01, 2007

Compassion

Notre Grand Compatissant national sait se pencher avec sollicitude sur toutes les misères de ses concitoyens et administrés. Il sait trouver les mots pour affirmer sa solidarité aux familles endeuillées par un drame, aux populations frappées par quelque catastrophe naturelle.

Certes, il ne peut se pencher sur le lit d'un jeune garçon qui a sauté par la fenêtre pour échapper à un contrôle policier. D'abord, on ne cherche pas à fuit la police quand on est innocent, ensuite, il s'agissait d'un étranger.
En revanche, dans le même souci de compassion, il se rendra peut-être en Charente au chevet d'un parti moribond, affaibli par ses propres tendances, d'où ma remarque tendancieuse.

Il est une autre victime qui aurait grand besoin de notre Grand Compatissant : la langue française mise en mal jusque dans les Services publics. Je sais quIl n'est pas très fort en orthographe, mais, élu de tous, il doit pense aux mal embouchés de mon espère qui râlent pour un oui ou pour un non. Donc, hier, j'attendais mon tour dans une file d'attente à la Gare du Nord. Quatre guichets sur six étaient fermés, ainsi que quatre centres d'accueil sur les quatre qui se trouvaient aux alentours. Chose normale, c'était l'heure du déjeuner, heure sacrée qui suit celle de l'apéro et précède celle de la sieste. Un écriteau officiel attira mes yeux : "Patientez ici qu'un guichet se libère". Patienter, verbe transitif ? Hé, Jules, patiente-moi cinq minutes ? Attendre qu'un guichet se libère, c'était ce que je faisais. Patienter que... Il existe de jeunes diplômés qui ne trouvent pas de travail et qui ont acquis une certaine connaissance de la langue français et de la grammaire en général. Faisant d'une pierre deux coups, le Grand Compatissant protègera la langue et résorbera le chômage en créant un Service de Contrôle des écriteaux publics. Au fait, qui en assure la rédaction ? Qui donne le feu vert ?
On va supprimer des postes à l'éducation nationale... Une nouvelle filière s'offre aux professeurs évincés.
Si mes remarques atteignent leur but, je me verrai peut-être bientôt offrir une place au gouvernement.
Bien que je n'aie pas ma carte du PS.