lundi, juin 11, 2007

contrefaçon

Il existe dans les lois électorales un procédé condamnable, en tout cas, par moi.

Un homme politique se présente aux législatives, auréolé de sa propre gloire, bon orateur, bon débatteur, portant beau, ayant un parcours impressionnant, tour à tour ministre ou diplomate, chef de parti, chargé de mission, ayant exercé plusieurs fonctions importantes et il appelle à voter pour lui.
Le voilà élu. Il entre alors au gouvernement et pour éviter le cumul, passe le bébé à un suppléant pour lequel on n'aurait peut-être pas voté. Il y a tromperie sur la marchandise. Escroquerie.
Contrefaçon.
Vous allez au restaurant, vous commandez une escalope de veau aux giroles, spécialité de la maison et raison de votre choix de l'établissement. et on vous apporte un hachis Parmentier.
" Y en avait plus, des escalopes" dit le garçon *
Le hachis est un suppléant. Il y a au théâtre des doublures pour les vedettes. Mais que diriez-vous si cette vedette restait à l'affiche sans que jamais le public ne puisse applaudir autre chose que sa doublure ?
Remarquez que la doublure peut quelquefois être meilleure que la vedette espérée. Exemple : On vous annonce Depardieu et c'est Deret qui entre en scène. D'accord, vous êtes gagnant, mais c'est le principe qui me gêne.
Parlons cumul. Si le politicien, honnête par définition, veut être logique, qu'il ne vise pas la députation s'il est ministrable, qu'il ne se présente pas à la députation s'il n'a pas l'intention de siéger.

Halte aux députés ginger-ale !

2 Comments:

At 13:48, Anonymous Anonyme said...

Un petit blog avant (ou pendant) les vacances ?
Ça serait bien si tu cumulais.
On va s'ennuyer sinon…

 
At 12:37, Anonymous Anonyme said...

Parlons cumul. Si le politicien, honnête par définition, veut être logique, qu'il ne vise pas la députation s'il est ministrable, qu'il ne se présente pas à la députation s'il n'a pas l'intention de siéger.

Le problème est que ce stratagème est utilisé pour deux raisons :

1/ donner une soi-disant légitimité aux ministres en place puisqu'ils obtiennent ainsi une sorte d'aval du peuple et peuvent alors prétendre agir en son nom.

2/ rentabiliser un potentiel de popularité acquis par une personnalité pour s'assurer d'un siège à l'Assemblée que n'aurait peut-être pas obtenu le second couteau.

Moralité : les peuples ont les gouvernements et représentants qu'ils méritent et le suffrage universel n'est que la possibilité offerte à chacun de manifester sa singulière connerie.

 

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