vendredi, octobre 13, 2006

VADE RETRO !...

Ce qui signifie, on le sait, "recule". Non pas, vade retro Satanas, qui s'adressait au diable . Mais ces quelques mots risquent de devenir la nouvelle formule de l'Eglise Cathoilique romaine.
En effet, le pape vient d'annoncer qu'il était possible de dire la Messe en latin, ce qui marque un net recul avec une certaine libération ou libéralisation de l'étouffante liturgie. Retour à la tradition de quelques siècles ? En fait, cette
reculadea pour but de réintégrer les intégristes...
Je ne prends pas parti dans ce genre de débat, ne me sentant pas concerné. Je peux néanmoins m'étonner que les instances de l'Eglise s'arrêtent en chemin. Pourquoi revenir au latin, langue que ne parlait pas Jésus, langue de l'occupant romain, langue des tortionnaires, la mise en croix étant un supplice inconnu des juifs qui lapidaient leurs condamnés mais étant un châtiment courant chez les Romains. Les "déicides" parlaient latin.
Quelques apôtres étaient d'origine grecque, la plupart étaient Juifs.
Pourquoi alors ne pas dire la Messe en hébreu ou, mieux, en araméen ?
La tradition occultant lé vérité "historique"?
Je viens d'assister, à Blois, à la première journée d'un colloque annuel de l'Histoire, consacré cette année à l'argent. Devant une salle pleine et un auditoire conquis, Jean Noël Jeaneney a prononcé une allocution plus que pertinente et souvent teintée d'humour, dénonçant la mainmise des médias et des pouvoirs politiques sur l'Histoire. Ces journées s'achèveront dimanche. Historiographe ( mais si, mais si ! ) , je vais guetter les réactions dans la Presse. Ce sujet, à notre époque de révisionnisme et de négativisme, va susciter - tant mieux - des vagues salutaires... A suivre !