vendredi, septembre 15, 2006

CINCINNATUS

Je ne ferai pas à mes honorables commentateuts dont les propos pertinents témoignent d'une intelligence et d'une culture remarquables l'injure de croire qu'ils ignorent tout de Cincinnatus.
Je ne rappelle le parcours de cet homme d'exception que pour étayer mon blog d'aujourd'hui. Lucius Quinctus Cincinnatus, un modeste (ou riche ?) cultivateur des premiers temps de la Rome antique fut un jour,
sur demande du Sénat, arraché à sa charrue . Une simple araire, sans doute, la charrue étant gauloise et plus perfectionnée. Une grave défaite s'annonçait , les Eques et les Volsques menaçaient Rome, on nomma Cincinnatus DICTATEUR pour six mois. Apaisant les querelles intestines, recréant l'unité nationale et coordonnant les efforts militaires, Cincinnatus vainquit les ennemis, les obligea à passer sous le joug, suprême humiliation. Cela fait, il abandonna son poste et revint à ses champs. Il avait été dictateur pendant quatre jours.
Je cherche vainement dans notre histoire moderne des gestes politiques aussi édifiants. Tel sauveur historique va goûter au pouvoir, boisson enivrante s'il en est, et refusera de le quitter. Ne le blâmons pas. C'est humain. Voilà, j'ai déjà déraillé. Mon premier propos n'était pas le goût du pouvoir mais un très prochain blog vous permettra de contrer les propos irréfléchis que je tiendrai alors.
En réalité, un auditeur d'une radio périphérique m'a agacé. Au cours d'un débat tournant autour de Ségolène Royale, il a reproché à cette charmante candidate à l'être de trop occuper le terrain médiatique. Une expression qui m'énerve au point que je l'emploierai plus jamais.
Son interlocuteur lui a fait remarquer qu'on voyait aussi beaucoup Nicolas Sarkozy. A quoi le naïf auditeur a répondu que celui-ci était ministre de l'Intérieur. Il vous souvient certainement d'un débat télévisé où s'affrontèrent Valéry Giscard et François Mitterand. Ce dernier ayant porté une estocade acérée à son adversaire, Giscard le prit de haut. "Vous oubliez que vous parlez au Président de la République !" " Non, répondit Mitterand, je parle à un candidat".
J'en arrive enfin à mon sujet. Ce sera très court.

Dès que la campagne présidentielle sera officiellement ouverte et que seront scrupuleusement (?) comptabilisés les temps d'antenne des candidats ainsi que les vraies-fausses dépenses de camapgne, je pense que ceux des candidats qui détiennent des mandats les mettant en mesure de profiter d'avantages médiatiques auront à coeur de démissionner pour rétablir l'équilibre démocratique...

Quoi ? Je rêve ?
Hélas, il est loin le temps des Cincinnatus ( Cincinnati ? )

jeudi, septembre 14, 2006

Autorité...

... que de crimes on commet en ton nom...
J'ai trouvé une excellente filière pour nourrir mes blogs : le dictionnaire de rimes. Les mots en -ité. Il y en a sept pages sur trois colonnes avec une cinquantaine de mots par colonne. Calculez si ça vous amuse. Parmi ces mots, nombreux sont ceux qui pourraient donner matière à coups de colère, coups de gueule, coups de sang. Peu de coups de coeur.
Il y a trop souvent confusion entre Autorité et un autre groupe composé de Légalité, Equité, Légitimité, Immunité, etc. Liste non exhaustive, bien sûr.
Ce qui a déclénché mon blog n'est pas tant le fait que des membres d'une C R S se livrent à des viols et des rackets. Des gens ont clamé leur émotion ou leur indignation. ( Les mots en -tion ? une nouvelle source ?) "Quoi, des fonctionnaires chargés de notre protection se sont livrés à des actes criminels, abusant de leur autorité ?"
Ce qui m'étonne, c'est leur étonnement.
De tout temps, les détenteurs d'Autorité en ont abusé. La tentation est si forte. La lecture ou relecture d'une Encyclopédie est savoureuse.
Il y a des ouvrages qui "font autorité". On ne les dicutera donc pas. Les dogmes religieux font aussi autorité. On ne peut les remettre en question. L'Autorité n'existe plus en matière de philosophie depuis Descartes qui voulait définir les limites entre l'Autorité et la Raison.
Encore une fois va se poser le problème du choix démocratique des détenteurs de l'Autorité. Lesquels détenteurs finissent par confondre celle-ci avec l'Immunité...
Parlons aussi de l'Autorité de la chose jugée. Un Tribunal, un juge, des assesseurs, un jury et la chose jugée serait inattaquable ? Non, il y a les appels, les cours de cassation , les recours aux tribunaux internationaux, aux Associations défendant les Droits de l'Homme... Et si, au bout du compte, rien n'aboutit... sauf une erreur judiciaire ? Tant pis, l'autorité de la chose jugée est passée par là.
On a salué comme il convient le centenaire de la réhabilitation d'Alfred Dreyfus. Très belle exposition au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme. Un simple soldat, accusé du même délit, aurait été passé par les armes. Il me semble que Dreyfus a été épargné parce que, quelque part, la justice militaire était mal à l'aise et assez peu sûre de son dossier. Quelques officiers supérieurs de l'Etat-Major soutenaient Dreyfus. Néanmoins, l'Autorité de la chose jugée a sévi.
"Voyons ! Si on l'a condamné, il devait bien y avoir une raison !"
Abus d'autorité : donnez une parcelle d'autorité à un imbécile et c'est le début de la dictature. Vous pouvez ajouter que si le détenteur de cette autorité n'est pas tout à fait un crétin, ce sera la dictature assurée.
Autorité et notabilité. A l'époque où j'usais mes tabliers noirs boutonnés dans le dos et
mes culottes courtes sur les bancs de la communale de mon village, on saluait toujours dans la rue le Maire, le Curé, le Notaire, le médecin. Les Conseillers généraux et le Député aussi, quand ils s'égaraient dans les campagnes électorales ou bucoliques. Mon père, Médecin, Maire et Conseiller Général aimait trancher de son autorité. Plus tard, dans ses discussions avec moi, même quand il s'agissait d'un sujet en dehors de sa compétence (critique de film ou de théâtre) il écartait tous mes arguments en tranchant d'un " Tu peux me croire, c'est le médecin qui te le dit!"
Mon petit papa, je t'aimais bien. Tu ne faisais alors qu'affirmer les certitudes des détenteurs d'autorité. C'est le Ministre qui l'a dit... C'est le curé, le rabbin, l'imam, le guru, le professeur. L'Iraq prépare une guerre atomique, l'Iraq soutient des réseaux terroristes. C'était faux. Mais c'est le président Bush qui l'a dit.
Mon encyclopédie note aussi : l'Autorité de l'âge. L'expérience ? Une donnée rarement transmissible sauf en sciences, et encore ! Il y a de perpétuels réajustements. Tutur me signalait qu'on avait isolé le gêne des salamandres qui fait repousser leurs pattes. Lourdes n'a qu'à bien se tenir. L'Âge n'est pas un critère de sagesse. Il y a tant de vieux cons. De jeunes aussi ? Soit, mais on ne parle jamais de l'Autorité de la jeunesse sauf pour la critiquer implicitement ou l'excuser : Son jeune âge autorise ces excès.
Je m'égare une fois de plus. Tant pis.
Mon Encyclopédie rappelle encore qu'en Logique " on appelle autorité toute méthode de démonstration fondée sur le témoignage d'autrui..."
Ne s'appuyant que sur mon propre témoignage, ce blog ne fera donc pas autorité.

Je me consolerai.

mercredi, septembre 13, 2006

SIDA

Il n’est pas question d’aborder ce problème autrement qu’avec gravité. J’ai vu mourir un homme jeune, une trentaine d’années, au futur prometteur. J’ai vu sa lente dégradation et je crains qu’on ne soit en train de minimiser les ravages d’un fléau qui tue plus que le terrorisme. La lutte contre ce terrorisme passe aujourd’hui par l’invasion des pays soupçonnés de le financer et coûte certainement beaucoup plus cher que les aumônes allouées à la recherche médicale. Une cellule anti-terroriste fonctionne à Paris. Bravo. Quel est son budget ?
Pourtant, comme toujours un sujet de réflexion peut en cacher un autre. Jean-Paul II avait trouvé sa propre solution – je veux dire, celle de l’Église- pour faire cesser cette monstrueuse épidémie : la fidélité et l’abstinence. Ce n’était sans doute pas suffisant.
J’apprends que son successeur a fait une tournée pastorale en Bavière. Je ne sais s’il a profité de ce déplacement en Allemagne pour visiter quelques camps d’internement. En tout cas, il a joué les affiche publicitaires pour l’industrie automobile en changeant de marque au gré des déplacements pour ne pas décevoir ses sponsors. Il a proposé benoîtement une solution supplémentaire au deux propositions de Jean-Paul II : la Foi. Le Sida pourrait être une punition céleste pour nos péchés. Alors, priez et la guérison viendra.
Cette trithérapie papale a-t-elle des chances d’éradiquer le virus ? Je n’en suis pas sûr.
Il est vrai que selon le dicton « aide-toi et le Ciel t’aidera » on trouve béquilles et fauteuils roulants à Lourdes. Le jour où on y trouvera une jambe artificielle, je me convertis.
Ce n’est pas une vieille plaisanterie d’un athéisme forcené et pourquoi pas, intégriste, qui me fait écrire ces lignes. Les batraciens voient repousser un membre ou un autre organe détruit. Pourquoi pas l’Homme ?

C’est la volonté divine.
Bon, je ne discute plus.

Mais ce n’est pas gentil.

mardi, septembre 12, 2006

egalité...

... que de crimes on commet en ton nom !

Sur mon dernier blog, Chris commente et s’inquiète en pensant que je semble donner la primauté à la Liberté sur l’Égalité. Reprenons le texte de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1948.« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »
Une bonne rédaction qui semble dire l’essentiel et qui reprend en fait la devise de la République française, Liberté, Égalité, Fraternité. Il y a néanmoins quelques différences avec le texte de la Déclaration de 1789 qui débute ainsi: «Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. »
On a remplacé Hommes par êtres humains, sans doute dans la crainte infondée qu’on puisse imaginer que les femmes étaient exclues du protocole. Dans le préambule, on a pourtant estimé que ce seul mot suffisait à comprendre qu’il s’agissait des êtres humains. Mes petits copains et moi étions ravis, à la communale, de la formule : Homme, terme générique qui embrasse la femme ! On n’aurait plus le droit de parler des Hommes préhistoriques? Faudrait-il dire : Les hommes et les femmes préhistoriques ? Quelle frilosité ! Mais passons. On a ajouté que les hommes (pardon, les êtres humains) étaient doués de raison et de conscience. C’est vite dit, mais passons encore ! On a également ajouté l’égalité dans la dignité. Bien.
Mais on a supprimé une précision importante: « Les homme naissent et DEMEURENT libres et égaux en droits » disait-on en 1789. Était-ce à ce point gênant en 1948 ou tout simplement impossible à garantir ?
Il est de fait que cette égalité va disparaître rapidement. Qu’on le déplore ou qu’on s’en réjouisse, on ne peut que le constater. Cette déclaration se veut universelle. Elle a été adoptée par les 58 États Membres. Question : N’y avait-il pas de Royaumes parmi ces pays ? Les familles régnantes ont-elles abdiqué pour se plier au texte que leur représentant avait signé ? Les sujets de Leurs Majestés avaient-ils en naissant les mêmes droits que les héritiers du trône ? Chaque Nation est libre de choisir son mode de gouvernement. Soit. La liberté au détriment de l’égalité est donc la règle. Ou un pis-aller.
Les hommes ne peuvent demeurer égaux. Plus tard, les dispositions personnelles, les dons intellectuels, les talents, le génie même, vont amplifier les différences entre les citoyens. L’égalité ne doit pas devenir un nivellement par la base. Il faut cependant que chacun puisse évoluer. C’est là que peut et doit résider l’égalité. Dans les chances.
L’article 7 dit :
"Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi." Si la deuxième partie est en gros assez bien respectée, sauf bavures intempestives et rarement sanctionnées, la première partie semble une aimable plaisanterie. Que devient l’égalité avec l’immunité parlementaire ? Quelles que soient les raisons invoquées, même bonnes, savoir qu’un parlementaire ne peut être arrêté s’il commet un grave délit, sans que soit levée cette sacro-sainte immunité, me gêne un peu. Je ne peux m’empêcher de penser que ce sont les parlementaires eux-mêmes qui ont voté cette dérogation à l’Égalité. Eux, encore, qui pourront décider de la lever ou non.
Qu’en est-il maintenant de l’immunité du chef de l’État ? Échappe-t-il à la Loi du fait de son statut ? Il n’est donc pas un citoyen ? Il a été élu par le peuple, dites-vous ? Raison de plus pour respecter celui-ci. Un élu n’est qu’un représentant, autrement dit, un employé au service de ceux qui l’ont mis en place. L’inégalité juridique est une atteinte à la liberté.
L’article 8 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme dit ceci : « Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi. »
Les articles 5 à 19 du titre II de la Constitution portant sur les attributions du Président de la République ne parlent pas d’immunité. D’où lui vient-elle ? Est-il considéré comme un parlementaire ? Imaginons que je porte plainte contre lui estimant qu’il outrepasse ses fonctions et qu’il dilapide les fonds publics, alimentés (si j'ose dire!) par les impôts que je paie, avec des dépenses injustifiées et exorbitantes (Non, je n’emploierai pas le bel adjectif forgé par Rimbaud) .Quelles chances ai-je de voir cette plainte aboutir ?

Existe-t-il encore un peu de Fraternité dans notre monde égoïste ? En tout cas, il n’y a plus d’égalité. Tu vois, Chris, ce qu'il y a de bien dans la République c'est que j’aie pu écrire ce blog . Il me restait donc cette Liberté.

Pour combien de temps ?

mercredi, septembre 06, 2006

ELITE

Une fois de plus, Segolène a donné un coup de pîed dans la fourmilière. Désavouée, bien sûr, par les éléphants du Parti ( ne seraient-ils, en fait, que des fourmis?) madame la candidate à la candidature veut supprimer la carte scolaire. C'est aussi une idée sarkoziste mais, cette fois, je l'approuve.
La carte scolaire se voulait anti-élististe mais qu'en était-il vraiment ?
A part l'aspect purement démagogique, pardon, je voulais dire démocratique, la carte ne changeait rien. Envoyer les enfants dans des établissements dépendant géographiquement de leur habitat imposait aux plus pauvres d'aller dans des écoles de leur quartier. Aux riches aussi. Mais ces derniers ne demandaient pas mieux !
Il y a des établissements plus prestigieux que d'autres. Ils sont "hors carte scolaire" au nom de l'excellence. Est-ce à dire qu'il y a des établissements qui ne pratiquent qu'un enseignement de seconde zone ? Non. Mais dans une école où maîtres et maîtresse tentent en vain à longueur de journée d'instaurer un semblant d'ordre et de discipline, il est bien difficile de prodiguer un enseignement de qualité.
Imaginons maintenant un couple nanti habitant un quartier dit défavorisé. C'est rare, mais sait-on jamais? Il aura plusieurs façons de déroger à la carte scolaire.
-1 : Il loue une chambre de bonne dans le quartier possédant un des établissements sus-nommé ou trouve un parent ou un ami qui certifie que l'enfant est domicilié chez lui.
-2 : Il met l'enfant dans un établissement privé confessionnel ou non.
Un élève excellent d'un foyer défavorisé ne pourra pas accéder aux établissements prestigieux le plus souvent situés dans des quartiers prestigieux...
SAUF...
Sauf s'il justifie d'un dossier qui lui permettra d'échapper légalement au diktat de la carte scolaire !

Celle-ci ne sert donc à rien. La suppression ne changera rien.
Toutes ces réflexions ne sont pas personnelles. Je dois avouer que je reprends ici bien des idées
dz Dom. Le droit à l'excellence existe. Le droit de faire partie de l'élite peut s'acquérir. Il n'y a aucune honte à vouloir en faire partie, comme dirait Marc. ( Voir blog précédent)

Puisque je viens d'évoquer mon blog sur le vote, une petite info. J'ai parlé de l'âge limite (supérieure) du droit de vote en m'appuyant sur mes nombreuses décennies. Cela m'a valu une remarque pertinente et Anonymous sur l'âge des gouvernants, qu'ils s'appellent Mao, Castro, De Gaulle ou Mitterand... Liste non exhaustive. Ce faisant, je reprenais le thème d'une chanson que je viens de terminer et que je présenterai cet automne dans mon tour de chant one-man-show.

Je ne manquerai pas de signaler ici-même, le lieu et les dates de ces BLOGS EN DIRECT.
Voilà. Un peu de publicité ne fait pas de mal

A bientôt.

lundi, septembre 04, 2006

PERMIS

Je crains fort de m'engager sur une voie dangereuse. Une fois de plus, je vais essayer de justifier l'injustifiable et de défendre une idée qui va me valoir de violentes critiques, mais, tant pis. On va me traiter de tous les noms; je n'échapperai sans doute pas à facho, réactionnaire, raciste, etc.
Allez, je me lance :
Pourquoi a-t-on instauré le permis de conduire ? En principe, pour vérifier que le postulant a sérieusement appris les manoeuvres nécessaires à la bonne marche de son véhicule. Il doit conduitre et se conduire sans danger pour les autres ou pour lui-même. Il devra également connaître le Code de la route, être en mesure de respecter les priorités, les vitesses, les arrêts, donc de savoir reconnaître et lire les panneaux indicateurs.
Oui, et après ? Patience, j'y arrive.
Le permis de chasse devrait, en principe, permettre d'eviter les accidents d'autant plus dangereux que les armes utilisées à la chasse peuvent s'avérer presque aussi dangereuses qu'une voiture automobile. Je crains que ce "permis" ne se résume qu'à une taxe versée sans examen préalable. Un simple permis de pêche avec des armes plus perdectionnées que le lancer.
Heureusement, il y a moins de chasseurs que de conducteurs.
Et alors ?... Attendez, ça va venir ! Laissez-moi poser des jalons.
On passe des examens pour abordrer une carrière. Je pense notamment à la médecine et à la pharmacie. Scalpels et produits de laboratoires ne sont pas à mettre entre toutes les mains. Donc, encore une fois, on vérifiera vos aptitudes à exercer une carrière qui pourrait s'avérer dangereuse pour l'humanité.

Et me voici enfin parvenu à mon vétitable sujet. Il y aura bientôt une élection présidentielle, elle sera suivie d'élections législatives. Pourquoi n'existe-t-il pas un permis de vote ?

Non, non, je me défends de tout élitisme, je ne veux pas restreindre le droit de vote. Mais j'aimerais être sûr que chaque électeur saura lire et comprendre les promesses des candidats. Que ce dernier les tienne ou non, n'est pas le problème. Chaque électeur sait-il vraiment ce que son vote signifie ? J'ai interrogé quelques amis autour de moi, pas plus bêtes que la moyenne, pour savoir s'il savaient comment sont élus les conseillers généraux ou les sénateurs. 30 % de réponses fausses. Je dois dire qu'avant de faire ce petit sondage personnel, j'avais vérifié mes sources, après avoir constaté que j'étais moi-même dans l'incapacité totale de répondre à mes propres questions.

Les réunions publiques et autres "Universités d'été" sont censées apporter des réponses aux questions... que vous ne pourrez pas poser. Les professions de foi seront-elles écrites dans un langage clair, dénué de toute ambiguïté, utilisant des mots simples mais sans démagogie ?
Un permis de vote ? Pourquoi pas, avec un petit examen facile. Que l'électeur sache au moins lire et comprendre ce qu'il a lu, sache ce qu'implique son vote. Pour entrer dans une Grande école, dans une administration, on demande des diplômes, pas pour diriger une nation. Le premier imbécile venu peut accéder à la magistrature suprême s'il trouve assez d'imbéciles pour voter pour lui. Chacun sait que donner une parcelle d'autorité à un imbécile c'est le début de la dictature.
Un baccalauréat électoral... Est-ce vraiment une pensée élitiste ?
Si oui, je m'en excuse.
Je ne voterai pas l'année prochaine pour une autre raison: mon âge. Mon vote risquerait de modifier un avenir qui ne me concerne déjà plus.

dimanche, septembre 03, 2006

baptêmes

...ou plutôt, débaptême, déverbal de débaptiser.
Le parvis de Notre-Dame sera désormais appelé Place Jean-PaulII, du nom de ce pape qui a sans doute aidé à la propagation du sida et autres MST en interdisant le préservatif. Je m'étonne que les catholiques acceptent de voir la Mère de Jésus supplantée par un simple humain, son subalterne, fût-il pape.
Qu'on se rassure cependant. Je viens d'écrire : sera désormais appelé... Par qui ? Le parvis de Notre-Dame ainsi connu sous cette simple désignation depuis des siècles restera toujours le Parvis de Notre-Dame.
Une mésaventure semblable est arrivée quand on a débaptisé la place de l'Etoile. Assez adroitement, craignant un rejet, on l'a affublée du nom de Place de l'Etoile-Charles-De-Gaule. Pour le commun des mortels parisiens, la place est toujours nommée Place de l'Etoile. On va de l'Etoile à la Concorde et non de De Gaule à la Concorde. On habite ( quand on a de la chance) dans le quartier de l'Etoile. A l'arrivée du Tour de France, tous les commentateurs sportifs employaient simplement les termes : Place de l'Etoile.
Ouf ! Le Parvis restera le Parvis.

Malgré l'entorse à la hiérarchie.
Cette hiérarchie avait été plus ou moins respectée à l'Arc de Triomphe mais ça n'a pas fonctionné. On avait pourtant remplacé l'Etoile par un Deux étoiles.