mercredi, août 16, 2006

Transe-génie ?

Je n'ai pas très bien compris à quel mobile exact obéissaient les "faucheurs " arrêtés récemment.
Ecologique, politique, commercial ?
Un peu de chaque. Obscurantisme ?
Je n'ai aucune compétence en la matière et vais sans doute proférer des énormités. Qu'on me les pardonne. Je réagis à chaud, comme toujours. Depuis des siècles on manipule les gènes, bien avant la découverte de la génétique. Quand on croisait âne et cheval pour avoir un animal doué de la rusticité de l'âne et de la taille du cheval, n'était-ce pas déjà jouer sur les gènes ? Quand on sélectionnait des plantes, ne conservant que les graines provenant des végétaux les plus propres à satisfaire les besoins humains, que faisait-on ? Sans ces "manipulationss" on n'aurait que du blé et du raisin
aux grains minuscules impropres, à faire du bon pain et, hélas, du bon vin.
Ces plants transformés aboutissant à des végétaux résistants aux maladies ou aux parasites pourraient-ils éviter les famines dans des pays défavorisés ?
Encore une fois, je ne livre ici que mes suppositions. Et encore une fois je vais m'attirer de sévères critiques et des volées de bois vert.
Mais, plus grave est sans doute le fait qu'en détruisant ces parcelles de maïs transgénique, on freine peut-être le passage de l'expérimentation végétale à l'expérimentation animale. Des médicaments tirés de ces molécules modifiées permettraient peut-être d'éradiquer des fléaux tels que la myopathie ou le sida.
Je n'ai pas compris ce qu'on gagne à détruire ces parcelles transgéniques. Qui peut me le dire ?
Je ne peux m'empêcher de penser à Jacquart. S'inspirant de travaux de Vaucanson , il modifia les métiers à tisser en leur adjoignant des cartes perforées ( ancêtres de l'informatique ! ) Les canuts lyonnais jetèrent dans le Rhône ses prototypes. Quant à Thimonnier, inventeur de la machine à coudre, il connut le même problème avec les ouvriers qui détruisirent ses machines.

Allons, un peu de culture si je peux me permettre ce rapprochement :
La machine à coudre utilise le point de chainette, mais sait-on que nos ancêtres du néolithique cousaient déjà avec deux aiguilles, une au dessus et l'autre en dessous? Notamment pour coudre leurs peaux de bêtes, réduites en lanières et recousues pour donner plus de souplesse au vêtements, ce qui est toujours la technique des fourrures. En variant la couleur des peaux, on obtenait des effets de damier, voire de l'écossais ! Le chas de l'aiguille était déjà placé à la pointe ! Visitez le site de Samara, près d'Amiens. Il vaut le détour.

Un petit
sourire pour terminer sur une note plus gaie.
Le choix des saints patrons témoigne parfois d'un humour douteux. Saint Laurent est le patron des cuisiniers parce qu'il fut martyrisé sur un gril. Mais connaît-on le saint patron des couturières ? D'après une amie blésoise, c'est sans doute Singer...