mardi, mars 28, 2006

J'en perds mon latin...

Interrogé à France-Info, un responsable du Medef a fait une réponse qui m'a surpris. On lui a demandé quel système économique ou social il trouvait bon pour la France et on a évoqué les systèmes allemands, anglais, suédois. Non, a-t-il répondu, ces systèmes ne sont pas faits pour nous qui sommes des latins...
Des Latins ?
Certes la Gaule a été conquise par ce criminel de guerre que fut l'empereur et dictateur Jules César. Mais elle fut par la suite envahie par les Francs, les Vikings, les Huns, les Arabes et tant d'autres. Les noms propres attestent de ces passages de conquérants divers. Qu'est-il resté du latin ? Une partie de la langue, si on veut, bien que les racines latines et gauloises aient été cousines, et que nombre de mots viennent de souches différentes. Je rappelle que la plupart des termes agricoles sont directement issus du gaulois. Nos lois? Le code Napoléon a copié en partie les codes romains, d'où un certain machiste dont on peine à se débarrasser et bien dans l'esprit de cet autre empereur, usurpateur et criminel de guerre. Cette référence au latin est courante, langue de Rome, dans beausoup d'esprits mais non pas de la Rome antique mais de la Rome papale. Ce "nous sommes des latins" signifie en fait, nous sommes des chrétiens. On parle aussi souvent de notre culture gréco-latine sans savoir exactement ce que cela signifie. Il en va de même quand d'aucuns se glorifient de leur esprit "cartésien". Quant à la spécifité française, je me demande où elle se cache. La "culture française" se manifeste dans la plupart des théâtres par des reprises d'auteurs étrangers.
Alors, un bon mouvement: venez vite soutenir au théatre le Funambule une pièce excellente, Samuel dans l'Île. Je sais de quoi je parle, j'en suis l'auteur.

jeudi, mars 23, 2006

Frou-frou...

Des écoles bretonnes préconisent aux filles de revenir au port de la jupe. Raison alléguée, le comportement machiste des mecs devant une fille en jupe. Quelques filles interrogées confirment cette raison. Cependant, doué d'un certain esprit méfiant, je m'interroge sur la sincérité des raisons évoquées. Des chefs d'établissement sont venus expliquer le bien-fondé de leur démarche. J'y vois, quant à moi, une régression. Je ne crois pas que les filles en jeans soient mieux protégées des insultes, sarcasmes ou propos douteux que les autres. Et le fait que les établissements en question soient des écoles privées m'incite à penser qu'il s'agit d'une reprise en main de la Religion ! Et une marginalisation de plus des femmes. La jupe interdit certaines attitudes ou postures, certains gestes, certaines pratiques de sport. Il est bon que la femme se rappelle qu'elle N'EST QU'UNE FEMME, n'est-ce pas ? Même si dans l'antiquité biblique, les tuniques féminines étaient souvent passées sur un pantalon.
Cela dit, parlons de choses plus importantes. Comme la Nomination aux Molière(s) du Théâtre le Funambule pour la pièce " Samuel dans l"Ile" de votre serviteur, pour le Grand Prix Spécial du Jury, rarement attribué à une "Petite scène". On va faire le plein ! Dépêchez-vous

mercredi, mars 22, 2006

Vous aurez de mes nouvelles...

Quoi ? Un mois sans blog ? Je me fais honte. Je m'étais tellement promis de vous faire part de mes états d'âme et d'enrichir votre pensée de mes réflexions géniales sur le présent, le passé et l'avenir ! De parfaire votre éducation et votre culture. Et voilà que je me suis fait faux-bond. J'avais envisagé d'écrire quelques pages virulentes sur la Journée des Femmes, cette incroyable ânerie dont se satisfont quelques malheureuses qui ne voient pas la différence entre le reconnaissance sincère et l'aumône. Mais ma consoeur en blog qui signe Prise-de-bec m''a devancé, disant fort bien sur ce sujet tout ce qu'il fallait dire et ne pas dire. J'attendrai donc l'année prochaine puisque, vous le savez, les femmes n'existent qu'une fois par an. Certaine pays, la Russie, je crois, ont instauré une "Journée des Hommes". C'est assez dire dans quel état se trouvent les malheureux mâles de ces pays.
J'avais aussi envisagé de parler de moi, sujet inépuisable, mais après mon adoubement, qu'aurais-je pu ajouter ?
Manifs, barricades, un arrière-goût de ce mai 68 dont peu se souviennent. Moi, si. Mais si je racontais mes souvenirs de ce mois mémorable, je serais sans doute poursuivi pour diffamation ! Et, moins drôle, un manifestant entre la vie et la mort. Vite, une bavure dans un autre pays, qu'on se sente rassuré . On pourra ainsi ré-entendre cette phrase passepartout : " Et vous croyez que c'est mieux ailleurs ?" Un événement chasse l'autre. On oublie la grippe aviaire pour le CPE. Mais c'est mal parti. Que nous réservent les prochaines nouvelles ? En prime, celle-ci assez réconfortante : "Samuel dans l'Ile" continue sa carrière au Théâtre Le Funambule jusqu'au 22 avril. Dépêchez-vous de réserver...