vendredi, février 24, 2006

Du coq à l'âne...

Elle court, elle court, la maladie du jour... La grippe aviaire ! C'est étonnant que personne n'ait encore émis l'hypothèse farfelue d'un complot islamiste, sioniste, anarchiste, terroriste, communiste, sataniste, sectaire, extra-terrestre, etc. pour expliquer le virus. Faisons confiance à nos contemporains. Un joyeux cinglé va bien émettre cette hypothèse d'un savant fou, vexé de ne pas s'être vu attribuer le prix Nobel, ayant développé dans son labo clandestin une souche virulente destinée à détruire l'humanité entière. A moins qu'il ne s'agisse d'une vengeance divine pour punir l'homme de sa lubricité et de son incroyance. Les menus vont être difficiles à équilibrer. Pas de volaille, boeuf suspect après les vaches folles, poisson chargé de mercure. Il y aurait de beaux jours pour les végétariens, n'étaient les pesticides et les transgéniques. L'eau est polluée, les vins itou, le lait n'en parlons pas. Au fait, qu'est-ce qu'on a au dîner, ce soir ?
Grande nouvelle : j'ai été fai Chevalier des Arts et Lettres par Christian Poncelet, Président du Sénat. En Angleterre, on m'appellerait presque "Sir", ce que vient de faire mon fils Arthur qui connaît les usages. Je crois qu'en Italie et en Espagne, la coutume persiste d'un titre, "Cavallero, Licenciado"... En France on va m'appeler Monsieur. Dommage. Cela dit, je suis très heureux de recevoir cette distinction autrement qu'a titre posthume. Honoré pour mon travail d'Auteur et d'Acteur. Mais pourquoi la médaille est-elle verte, de cette couleur très souvent redoutée au théâtre, je ne sais trop pourquoi ; il est vrai qu'elle est bicolore, l'autre composant étant l'argent. Ce qui manque le plus dans cette profession et qui fera de plus en plus défaut si on continue à remettre en cause le Droit d'Auteur...
Alors,venez vite soutrenir ma pièce, Samuel dans l'Ile qui continue sa carrière au Théâtre Le Funambule, 53 rue des Saules. Pleureurs ?

dimanche, février 19, 2006

De tout un peu

Cascades ! Après le Clémenceau qui va coûter combien au contribuable que je suis, voici la grippe aviaire qui ose s'attaquer à l'hexagone ! Pourtant la France est privilégiée, les nuages radioactifs, c'est bien connu, s'arrêtent toujours à nos frontières. Heureusement, toutes les précautions sont prises et on a de quoi soigner presque un quart de la population si le fléau s'attaque à l'homme. Un quart, ça ne vous rassure pas ?
On confine donc les poulets, dindes, canards et tous volatiles susceptibles de transmettre le virus. Or, dans la liste présentée à la radio, j'ai relevé le mot pigeon. Les colombophiles sont donc concernés. J'avais émis des craintes sur les transmissions possibles par les pigeons parisiens qui propagent déjà une forme de pneumonie. Etant enfant, ma propre fille contaminée par des crottes de pigeon avait failli avoir de graves problèmes.
On m'avait rassuré : rien à craindre de ce côté là. Où est la vérité ?
Les pigeons parisiens que de gentilles vieilles dames au coeur trop tendre continuent à nourrir illégalement risquent donc de propager rapidement l'épidémie. Va-t-on les confiner ? Quand, comment et où ? Ou en entreprendre enfin l'éradication. Quoi ? je joue les Cassandre, je sème la panique ? Et le principe de précaution ?

Un canard sauvage mort de la gippe aviaire dans l'Ain. Au moins, pour un temps, cela permettra aussi d'oublier l'amiante, les délocalisations, les présidentielles, et autres sujets de se réjouir.

Allons, mieux vaut encore passer une bonne soirée, au Funambule, par exemple, où" Samuel dans l'île" poursuit sa carrière du mardi au samedi à 21 heures. Attention : matinée supplémentaire le dimanche 26 mars à 14 heures. Il reste encore quelques places, mais faites vite !

mardi, février 07, 2006

J'ai prié pour vous..

France Info rappelle ce matin les options religieuses de nos dirigeants. Georges Bush et Tony Blair ont prié ensemble. Normal. Plus étonnant, ce rappel qu'au lendemain du 11 septembre, notre Président a adressé un témoignage de condoléances, de compassion, de sympathie ( c'est le même mot) au président Bush en lui disant : J'ai prié pour vous. Formule surpenante dans la bouche d'un représentant d'une démocratie qui se proclame laïque depuis un siècle. Peut-être une formule adroitement politique ou diplomatique puisqu'elle s"'adressait au Président des USA, une théocratié avouée où Dieu préside aux serments des nouveaux présidents et s'affiche sur les billets de banque : In God We Trust. Si bien que la théocratie ne serait en fait qu'une chrysocratie. Le Veau d'or est toujours de Bush !
N'accusons pas trop vite, cependant. Prier peut n'avoir pas un sens religieus. Il n' a souvent que le sens d'inviter . Vous êtes priés de laisser cet endroit aussi propre que vous l'avez trouvé en entrant. Recommandation qui s'adresse, de toute évidence, aux ministres ou présidents nouveaux venant remplacet des collègues évincés par le pouvoir des urnes ou la cooptation.
Quand notre grand élu ( pas au sens religieux) alors Maire de Paris priait ses amis à dîner, il ne s'agissait pas d'un acte religieux mais d'un geste hautement électoraliste, une façon de se faire une clientèle à peu de frais, sauf pour les contribuables si on en juge par les montants abracadabrantesques des frais de bouche ( non, pas Deubeliou ).
Cela dit vous êtes priés de venir voir au plus vite l'excellente pièce, Samuel dans l'Ile qui continue une honorable carrière au Théâtre Le Funambule et qui mérite le déplacement si on en juge par les excellentes croitiques qui l'ont saluée. Que ma prière soit suivie d'effet.
Amen

vendredi, février 03, 2006

Liberté ?

Bien sûr , liberté de la presse, liberté d'expression... Mais quelques chose me trouble. Il y a peut-être là, un danger. Je ne suis pas particulièrement religiéux et je me proclame agnostique pratiquant. Dans cette histoire des caricatures de Mahomet, cependant, je constate que le grand rabbin Sitruk et la conférence des évêques de France ont émis des réserves. Car j'ai brusquement l'impression ou la crainte que les discours sur la liberté de caricaturer des symboles religieux vont tout simplement finir par dédouaner Dieudonné !

Cela dit, vous pouvez venir, et en toute liberté, au Théâtre Le Funambule où "Samuel dans l'Île", oeuvre de votre serviteur poursuit sa carrière cinq jours par semaine, du mardi au samedi. Et avec succès.