dimanche, novembre 27, 2005

dico

Des semaines de silence ! Panne d'ordinateur ou panne de serveur, peu importe, je n'y connais rien; mais le résultat est éprouvant. Des jours et des jours condamné à me taire. je frôle la dépression. Et puis, une lueur. Je pars d'un autre ordinateur, en somme je me pirate moi-même, et ça marche. ça tombe bien, j'avais un excès de bile à déverser. J'ai entendu ce matin à la radio une nouvelle sans importance par rapport aux graves problèmes qui agitent le monde. (Petite parenthèse : un spectacle assez terrifiant entrevu dans le métro, station Réaumur. Un long couloir était couvert d'affiches publicitaires dont je ne me rappelle plus les termes exacts mais qui suggéraient que la clef de l'immobilier était sans doute chez le notaire. Et sous les affiches dormaient deux s.d.f.) Maintenant, je reviens à ma petite colère sans doute bien mesquine après ce que je viens de raconter. Il est certain que les dictionnaires courants sont pris par la majorité des Français comme des réceptacles de vérité. La langue française de saurait exister sans eux. Que de fois ai-je entendu dire : " la preuve, c'est dans le dico". Seulement voilà, le dico se trompe souvent. N'allez pas dire ça à un des rédacteurs, il le prendra de haut comme j'ai déjà eu l'occasion de le vérifier un jour où je contestais une etymologie avancée par un ouvrage très connu et incontestablement fausse. Chasse gardée ! Place aux spécialistes !
Ce matin donc, j'entends une définition qui me fait frémir : " Argot, langage cryptique des malfaiteurs ". Ce qui est singulièrement réducteur. L'argot est certes un langage cryptique, il est compris seulement de certaines catégories socio-professionnelles. Point. Il y a bien celui des malfaiteurs, mais aussi celui des artisans, qu'ils soient menuisiers ou typographes, ou celui des comédiens, des médecins, des peintres, etc. Celui des internautes. Ou celui des élèves des grandes Ecoles. Les polytechniciens ne sont pas forcément des malfaiteurs, mais je vous défie de comprendre deux X quand ils parlent entre eux.

Alors, méfiez-vous des dicos !
On en reparlera.