mardi, novembre 29, 2005

Renaissance

Jouets hautbois, résonnez musettes ! Il est resuscité ! Qui ? Mon ordinateur ! Je vais pouvoir de nouveau lancer mes blogs au quatre coins de la Terre (qui est ronde), envoyer des mails à mes amis et aux autres. Je vais pouvoir informer les populations haletantes du démarrage proche de ma pièce au théâtre"Le Funambule", 53 rue des Saules. Oui, "Samuel dans l'Île" sera joué du mardi au samedi à 21 heures dans une mise en scène de Sonia Vollereaux. Et ce, jusqu'au mois d'avril. C'est-y pas une bonne nouvelle, ça? En tout cas, pour moi. Je vais pouvoir évacuer par blog les petites colères que provoquent chez moi les incohérences du monde actuel,communiquer avec mes nouvelles amies de Baltimore, dire tout le mal que je pense des dictionnaires, des toutous souilleurs, des injustices de la Justice, du racisme sous toutes ses formes, je vais pouvoir envoyer ma bénédiction épistolique à ceux que j'aime (notamment ceux qui m'aiment) bref je vais revivre.
Ne vous privez pas surtout pas de me répondre, de me commenter, de m'engueuler. J'ai entendu parler d'une petite incongruité d'une future miss de Mme de Fontenay : elle aurait fait un doigt d'honneur sur une photo. Je parlerai prochainement, non de cet enfantillage mais, élevant le débat, de la relativité de la beauté.
Ne manquez pas cet événement littéraire...

dimanche, novembre 27, 2005

dico

Des semaines de silence ! Panne d'ordinateur ou panne de serveur, peu importe, je n'y connais rien; mais le résultat est éprouvant. Des jours et des jours condamné à me taire. je frôle la dépression. Et puis, une lueur. Je pars d'un autre ordinateur, en somme je me pirate moi-même, et ça marche. ça tombe bien, j'avais un excès de bile à déverser. J'ai entendu ce matin à la radio une nouvelle sans importance par rapport aux graves problèmes qui agitent le monde. (Petite parenthèse : un spectacle assez terrifiant entrevu dans le métro, station Réaumur. Un long couloir était couvert d'affiches publicitaires dont je ne me rappelle plus les termes exacts mais qui suggéraient que la clef de l'immobilier était sans doute chez le notaire. Et sous les affiches dormaient deux s.d.f.) Maintenant, je reviens à ma petite colère sans doute bien mesquine après ce que je viens de raconter. Il est certain que les dictionnaires courants sont pris par la majorité des Français comme des réceptacles de vérité. La langue française de saurait exister sans eux. Que de fois ai-je entendu dire : " la preuve, c'est dans le dico". Seulement voilà, le dico se trompe souvent. N'allez pas dire ça à un des rédacteurs, il le prendra de haut comme j'ai déjà eu l'occasion de le vérifier un jour où je contestais une etymologie avancée par un ouvrage très connu et incontestablement fausse. Chasse gardée ! Place aux spécialistes !
Ce matin donc, j'entends une définition qui me fait frémir : " Argot, langage cryptique des malfaiteurs ". Ce qui est singulièrement réducteur. L'argot est certes un langage cryptique, il est compris seulement de certaines catégories socio-professionnelles. Point. Il y a bien celui des malfaiteurs, mais aussi celui des artisans, qu'ils soient menuisiers ou typographes, ou celui des comédiens, des médecins, des peintres, etc. Celui des internautes. Ou celui des élèves des grandes Ecoles. Les polytechniciens ne sont pas forcément des malfaiteurs, mais je vous défie de comprendre deux X quand ils parlent entre eux.

Alors, méfiez-vous des dicos !
On en reparlera.

lundi, novembre 14, 2005

Help !

Sabotage... Trahison... Lâcheté... Abandon !
J'ai été privé de NET pendant une éternité. Enfin, une petite éternité. J'ai eu l'impression d'être orphelin. Tous les matins, je guettais le signal de ma boîte qui allait de "signal faible" à "réseau indisponible". Mais rien. Pas moyen d'envoyer ou de recevoir des mails, de faire des recherches sur Google, de réserver mes places de train, de vider ma bile dans mes blogs, de répondre aux commentaires inattendus que je trouvais parfois.
J'ai compris alors que j'étais accro. Bien des gens estiment impossible de ne pas prendre leur voiture pour faire les 75 mètres qui les séparent de la boulangerie. D'autres se relèvent la nuit et tâtonnent sur leur table de chevet pour trouver une cigarette. Horreur ! Le paquet est vide. Ils se rhabillent à trois heures du matin pour chercher un improbable bureau de tabac encore ouvert ou une boite de nuit où ils paieront le prix fort à une cigarette-girl fort dévêtue. Ne dites pas que j'exagère : je l'ai fait à l'époque lointaine où je me droguais à la Marlboro.
Ne vous moquez pas de moi. Sommes nous donc tous victimes du progrès ? Victimes, non ! Utilisateurs. Le progrès doit être accepté et il est ridicule de ne pas en profiter quand on le peut. Personne, aujourd'hui, ne se fatiguerait à frotter deux bouts de bois pour faire du feu quand un seul bout de bois suffit si c'est une allumette. Le geste tout simple d'appuyer sur un bouton pour que jaillisse la lumière n'étonne plus. Mais qu'une panne survienne et la qualité des protestations ou jurons va dépendre de la culture du malheureux abonné à l'EDF.
Ma ligne est rétabie ! Tout fonctionne. Pour combien de temps ? Est-ce un acquittement ou un sursis ? peu importe. Demain, si ma joie n'est pas retombée, je passerai aux choses sérieuses et aux sujets importants : je vous parlerai de moi.

jeudi, novembre 03, 2005

Aphorismes... et périls.

Mon petit blog sur le tramway campagnard de Delanoë m'a valu un savoureux commentaire de Philophénomène me rappelant quelques unes des meilleures remarques et intuitions d'Alphonse Allais. Sans prétendre à son esprit, je voudrais aujourd'hui vous livrer quelques réflexions personnelles ou peut-être inconsciemment retenues, et des proverbes frappés au coin du bon sens. Complètement frappés, même.

- Rien ne sert de courir si on ne sait pas où on va.
- Qui veut voyager loin doit ménager sa monture de lunettes.
- Qui va piano risque d'arriver en retard.
- Méfiez-vous des artistes auxquels on prête beaucoup de talent: ils ne vous le rendent pas toujours.
- La maladie d'Alzheimer frappe rarement les gros fumeurs : ils sont morts avant.
- Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle préfère le vin;
- Les méchants ne sont pas égoïstes. Être méchant c'est déjà s'occuper des autres.
- Seule l'idée que je vais me recoucher le soir m'aide à supporter le lever du matin.
- On compte par douzaine d'oeufs, il y a douze apôtres, douze tribus d'Israël, douze signes du zodiaque, douze mois dans l'année, douze heures sur le cadran, douze travaux d'Hercule.
Il n' y a que neuf Muses parce qu'il y en a sans doute trois qui sont mortes.
- Un bavard, c’est quelqu’un qui n’a pas d’idées mais qui tient à en faire profiter les autres.
- On me dit parfois : il faut se dépassez soi-même. Comment pourrais-je le faire quand je n'arrive même pas à me rattraper ?