jeudi, octobre 13, 2005

Grippe

Elle arrive.
Non pas la grippe "banale" qui ne tue que quelques milliers de personnes, mais la grippe aviaire qui pourrait bien déclencher une pandémie. On compterait alors les morts par millions. On ne peut tenter de l'éradiquer qu'en prenant des mesures immédiates, en immolant tous les volatiles d'un élevage dès qu'un cas est signalé. Il y a, nous dit-on, une dizaine de millions de doses de vaccin de prêtes. Seulement ? Et pour qui ? Le virus ne cesse de se mofifier et on ne pourra créer un vaccin efficace contre le mutant que lorsque le drame sera déclenché.
Dans le même temps, on va voir se manifester des ligues bien pensantes de protection des oiseaux, de braves dames au coeur tendre continueront à nourrir - de façon illégale - ces horribles pigeons qui souillent les statues de nos squares et mettent en danger la vie de nos enfants. J'exagère ? Non. Ma fille, toute jeune, a été contaminée par le virus (ou le microbe, je n'en suis pas à ça près !) de la pneumonie aviaire pour avoir ingurgité des crottes de pigeon qu'elle prenait pour des bonbons. Le diagnostic a été fait juste à temps et les antibiotiques ont réussi.( Donc, ce debait être un microbe) En nourrissant ces pigeons on ne fait que permettre à leur population de s'accroître de telle façon que, comble du paradoxe, les nourrir c'est les condamner à mourir de faim !
Pensez à l'immense population des pigeons parisiens. Dès que l'épidémie se manifestera, nos gentils volatiles se feront un devoir de la propager. Elle n'est pas transmissible à l'homme, dit-on. Sauf quelques cas... Aïe ! ces "quelques" me donnent froid dans le dos. Quelques, c'est déjà trop.
Ce n'est qu'un début. La grippe aviaire n'est pas un risque bénin. En l'attendant, il serait peut-être souhaitable de s'attaquer à ces espions aviaires, ces détachements précurseurs, cette Cinquième Colonne qui hantent nos parcs, nos rues, nos arbres, nos gouttières, ne sont ni beaux, ni utiles, ni mangeables. Leur roucoulement répétitif m'agace. Si, au moins, ils chantaient comme des rossignols.
Après tout peut-être faucra-t-il aussi supprimer ces derniers..
Je ne vais me faire beaucoup d'amis avec ce blog. Quoi ? Tuer tous les pigeons, les rossignols et les oiseaux migrateurs !
Mais je n'ai pas encore entendu un plaidoyer pour les malheureuses poules euthanasiées.
Y aurait-il un racisme aviaire ?

2 Comments:

At 00:11, Anonymous Anonyme said...

N'aie pas peur, Jean-Claude ! La grippe aviaire fera comme le nuage de Tchernobyl : elle s'arrêtera juste à la frontière...

Mais il ne serait pas étonnant qu'un publicitaire nous sorte un slogan du genre: "Si vous pensez avoir la grippe aviaire, vengez-vous : mangez du poulet" !

Quoi ? Du poulet ? Eh oh, y a pas écrit "pigeon" ici !!

Et, pour m'essayer à une figure de style magistralement utilisée dans l'un de tes articles, j'utilise aviaire pour écrire : "Pas ravi de manger du poulet avarié, il a viré de bord et s'est réfugié dans le Var à vie".

 
At 00:12, Anonymous Anonyme said...

Euh... je souhaite qu'après ça, personne ne me prenne en grippe...

 

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