mercredi, septembre 28, 2005

Femmes

Ségolène annonce son intention d'être candidate à la candidature...
Aussitîot pleuvent quolibets et sarcasmes, réflexions machistes du genre :"Qui va s'occuper des enfants". En sous-entendu on peut imaginer: "Qui va faire la cuisine, la lessive, le ménage, tenir les comptes, surveiller les devoirs des enfants, prendre les rendez-vous chez le dentiste ou l'ophtalmo, verifier l'hygiène physique et mentale de la progéniture, etc". Toutes tâches auxquelles les hommes répugnent, même s'il leur arrive parfois de s'abaisser à raconter une histoire au coucher de sa chère petite tête blonde ou brune. Les attaques contre Ségolène ont fusé non seulement mais aussi et surtout dans les propres rangs de son parti. Au point que le soutien viendra de Roselyne, une "ennemie"politique. Il est vrai que l'activité militante et les campagnes électorales imposent un investissement peu conforme avec la vie de famille. Cela dit, comment justifier cette gynécophobie galopante des mâles dits dominants? Par le fait que les hommes, eux, n'ont pas de vie de famille? Ou qu'ils s'en soucient moins ? Mépris et incompréhension sont-ils les seuls composants de cette attitude? Je ne crois pas.
Ces réflexes de la classe masculine sont un aveu de faiblesse. Le mâle craint d'être supplanté par cette autre moitié de l'humanité. Il a longtemps ignoré qu'il participait à la procréation. L'enfantement lui paraissait un acte magique inexplicable. Quand il a compris que quelques minutes de plaisir équivalaient à neuf mois de gestation, il en a tiré un orgueil injustifié.
Mais il reste encore en lui un réflexe de défense, pas de légitime défense, mais un besoin de se protéger, de conserver cet acquit comme on dit en langage syndical, cette autorité assise sur la seule force physique et non sur l'intelligence. En résumé, il a simplement peur.
C'est sa seule excuse.