vendredi, juillet 29, 2005

VIVE LA CHASSE

Je lis dans le Monde que la date de la chasse à certains oiseaux est avancée dans quelques régions. La chasse avec son habituel cortèged'accidents plus ou moins suspects. Excellente initiative, les régions oubliées protestent, les écolos protestent, le gouvernement a presque réussi à faire l'unanimité. Contre lui. Demain les ninjas du café du Commerce, les paras commandos de village, les Rambos du ouiquande vont revêtir leur habit de lumière, le battle dress, pour aller traquer d'innocentes proies. Je parlais de mon désarroi à un ami chasseur. Il tâcha de me convaincre de la noblesse de son sport en me décrivant de façon bucolique les longues promenades dans les sous-bois ombreux où les feuilles pourrissent avec des relents d'amours mortes, les brumes matitunales où le pâle soleil crée des irisations inattendues... Soit ! Mais pourquoi s'embarrasser d'un fusil ? Pour tuer d'imprudentes bestioles ? Tuer . Est-ce bien sûr, d'ailleurs ? Le canard désailé ne va-t-il pas agoniser de longs jours derrière une touffe de roseaux ? Le migon quadrupède poilu, paralysé de l'arrière-train, ne mourra-t-il pas de faim dans quelque trou, trop heureux qu'un rapace vienne abréger ses souffrances ?
Un sport ? Je connais deux sortes de sportifs. Ceux qui luttent contre eux-mêmes, qui cherchent, comme on dit, à se dépasser. expression que je n'ai jamais comprise. Comment pourrais-je me dépassre quand je peine déjà à me rattraper... Et les sportifs qui luttent contre un adversaire, mais à armes égales. Où est l'égalité quand l'un braque un fusil et que l'autre n'a que ses ailes ou ses pattes pour fuir ?
N'allez pourtant pas croire que je sois contre la chasse. J'entends même lui redonner son statut de sport noble. A cet effet, j'ai inventé un fusil révolutionnaire muni d'un dispositif que j'entends breveter. Un mécanisme relié à la détente declenche un système alétoire. La balle peut partir en direction de l'animal visé ou vers l'oeil du chasseur. L'égalité donc le sport est rétablie. Les chasseurs qui sont tous de vrais sportifs vont se hâter d'acheter mon fusil. Bientôt fleuriront de superbes tableaux de chasse : deux lièvres, trois perdrix, deux canards et quatre chasseurs ! Je vais faire fortune !
Vous ne me croyez pas ?
Cest que vous n'êtes pas, vous, de vrais sportifs.

mercredi, juillet 27, 2005

Fourmies

Le Nord, pas très loin de la Belgique. Je tourne un moyen métrage, oeuvre de deux jeunes réalisteurs talentueux et farfelus, tout pour me plaure. Ilsq tournent un film en noir et blanc, muet. ce qui n'empêche la présence d'un preneur de son et d'un assistant qui hurle silence on fait un son seul quand la tempête rugit et secoue les bâches du chapiteau où nous tournons. Que la vie est belle ! Nous logeons dans une institution confessionnelle. Vacances. Règne une odeur de sacristie, de vieux chêne et de canalisations bouchées. Cantine bruyante comme toutes les cantines, avec des murs réverbérants, des tables réverberantes, un sol réverbérant. On ne s'entend plus. Alors on parle plus fort, le bruit augmente. On ne s'entend plus. Alors... etc. On comprend que ce bruit transforme de jeune collégiens en démons et des incarcérés en tueurs. Puis le calme d'un petit parc. Matin de pluie. je me promène et avise une plaque commémorative dédiée aux morts des deux guerres. La région a payé de son sang et de sa chair sa position géographoique. Deux listes presque égales. Dans l'ordre alphabétique. Egalité devant la mort ?
Coluche disait : Tous les hommes sont égaux mais il y en a qui sont plus égaux que d'autres...
En haut de chaque liste, l'ordre alpabétique semble supplanté par les Ordres. Sans respect pour l'alphabet le nom de sept abbés en tout ouvre les listes. Aumôniers ou soldats sans doute morts glorieusement mais faut-il une hiérarchie dans le sacrifice ? Les victimes d'attentats seront-ils classés selon leur appartenance sociale ? Au dessus des listes funêbres un Christ douloureux. Tous les hommes sont frères, semble-t-il dire.
Certains sont plus Frères que d'autres, voilà tout...

dimanche, juillet 24, 2005

Ce n'est qu'un au-revoir...

Pleurez, doux blogophiles, et vous doux blogomanes, pleurez. Je vais me taire quelques jours. Tout est possible, mais je vais souffrir. Vous aussi, j'espère. Déjà, depuis plusieurs semaines , ma prose se faisait intermittente. Lassitude, manque de sujets ou d'imagination ? Pas du tout. D'abord, vacances et difficulté de trouver un cyber-hôte. Puis , après des ennuis d'ordinateur, des ennuis de santé. Une saleté de virus de la varicelle, planqué dans ma superbe anatomie, se réveille et me déclenche un zona. Celui qui dira que "j'ai mis le zona" copiera cent fois : on ne se moque pas d'un grand malade. Enfin, j'ai préparé fièvreusement la lecture de ma pièce "Samuel dans l'île", lecture à la SACD qui, bien que lointaine (12 septembre), me donne le trac. Le trac ne frappe dit-on que les grands artistes. Les autres ont simplement la trouille. Parfois je rêve que je joue devant une salle vide. Une salle vide, ce serait un comble me dit toujours ma fille.
Et il faisait si beau ! Les Champs-Elysées dont les terrasses étaient pleines voyaient passer les hordes habituelles de Japonais qui, malgré la plaisanterie classique, étaient bien présents. Enfin je pars tout à l'heure tourner un moyen métrage dans ch'nord. Muet et en noir et blanc : on n'arrête pas le progrès. Trouverai-je où blogger à Fourmies ? Ces problèmes personnels m'ont empêché de trouver de l'intérêt aux pointes et piques que tel ou tel président lance contre tel ou tel autre président. Paris plage, c'est reparti, le Tour se termine mais ça recommencera, hélas, l'année prochaine. Bon, mais tout ça ne fait pas un blog.
Toute l'actualité a été occupée, occultée par les attentats de Londres et des inévitables bavures puis par ceux de l'Egypte auprès desquels nos petits problèmes nous semblent bien dérisoires . Les cafouillages pseudo littéraires ne sont plus de mise. Il vaut mieux se taire.
Mais pas trop longtemps.
Un petit rayon de soleil sous la pluie de ce matin : un amoureux des vieux tracteurs a parlé à la radio de ces retraités qu'il collectionne depuis des années. Il y avait du soleil dans sa voix.

vendredi, juillet 22, 2005

dopage, pour quoi, pour qui ?

Bien sûr, avec le Tour de France, on reparle du dopage. On profite de l'occasion pour rappeler qu'un des athlètes d'un relais américain ayant été convaincu de dopage deux ans après la victoire de son équipe, on a voulu déclasser l'équipe entière. Bon. mais de quoi se plaint-on ? Où commence et où finit le dopage ? Le sportif qui boit trois tasses de café serré avant l'effort parce qu'il est accro à la caféine se dope-t-il ? On veut que les records tombent. Alors, il est normal de se doper. Va-t-on interdire l'aspirine ou le paracétamol qui vont occulter le mal de tête qui handicape un coureur ? Lois antidopage ? Pouquoi ? Pour rétablir l'égalité des chances ? Le sportif de haut niveau qui a les moyens de se payer de meilleures chaussures que le copain d'à côté est-il coupable ? Il y a ceux qui ont les moyens de se payer un masseur et ceux qui ne les ont pas. Ce blog est un ramassis de leiux communs et de platitudes, mais le dopage ne me gêne pas particulièrement. En tout cas, tant qu'il s'agit de sport. Il faut savoir ce qu'on veut : record ou pas record. Pour prouver quoi, d'ailleurs ? Dans ma prime jeunesse, les écarts se comptaient en cinquièmes puis en dixièmes de sondes. Maintenant c'est en centièmes de secondes. Parce que les techniques de maîtrise du temps se sont affinées ? Non. Parce que l'homme a des limites. Comme on ne peut les repousser, on va bientôt compter en millièmes de secondes et en millimètreset dixièmes de millimètres pour départager les concurrents. Ou on va finir par autoriser les dopage... jusqu'à un certain point, et en utilisant certains produits pour que le sport-spectacle continue à rapporter du fric. De l'hypocrisie.
Plus redoutable me paraît une autre utilisation du dopage. Le sportif se drogue, tant pis pour lui. Le comédien ne peut jouer que sous l'emprise de telle ou telle drogue ? Libre à lui, au bout il y aura un Molière, un César, un Oscar... Mais quand fera-t-on un contrôle antidopage au Conseil des Ministres ou à la Chambre des Députés ? Ce n'est plus un record ou une victoire qui sont en jeu, c'est le sort du pays. Un simple contrôle d'alcoolhémie après le passage à la cantine de la Chambre serait déjà catastrophique. On retire un permis de conduire à un chauffard ivrogne et on n'invaliderait pas un député pour gouvernance en état d'ivresse ? Une déclaration de guerre peut dépendre du repas ingurgité, une crise majeure, l'envoi de troupes contre une manifestation pacifiste seront discutés entre deux hoquets et une éructation. Combien de dérapages verbaux ont pour cause l'abus de substances toxiques, solides, liquides ou en fumée ! Mais c'est le simple citoyen qui en subit les effets.
Dopage. Qui se dope et à quoi ? Nicolance Sarkostrong va-t-il encore gagner son tour ?
Un auteur d'excès de langage pourra toujours affirmer que les paroles ont dépassé sa pensée.
Pour autant qu'il en ait une.

vendredi, juillet 15, 2005

light !

J'avais écrit ce blog, mis en réserve dans une case"brouillon" et j'ai été incapable de le retrouver.
Le brouillon, c'est moi. Faut recommencer. Qui écrira jamais sur le sort ingrat des bloggers ! Comment trouver des trucs à dire si souvent ? Rien de plus facile, hélas ! Là, je suis parti sur une réflexion de ma chère et tendre.
Light ! Il y a les cigarettes light, vous le savez. Moins de nicotine. Bon. Alors le fumeur frustré, pour avoir sa dose, parce qu'il est accro, va en fumer davantage. D'où rentrée de taxes supplémentaires ! C'est bien calculé. Même chose pour les sodas dits light. Donc, danger. Et voilà qu'elle me dit : Sarko, c'est un Le Pen light ! Vu ce que je viens de vous raconter, ça ne me rassure pas du tout.
En revanche, belle prestation du Chef de l'Etat à sa partie-de-jardin. ( On ne va tout de même pas dire une garden party en utilisant du franco-blair) Volontariste et visionnaire, il ne s'est pas étendu sur ses cafouillages passés, sur ses deux dernières défaites. Non ! Du passé, faisons table rase, comme le grand Jacques chantait du temps de sa jeunesse dissipée. Tourné vers l'avenir il a émis quelques idées d'autant plus fortes que voilà pas mal de temps qu'il les répète. J'ai surtout retenu deux mots qui doivent être importants puisqu'il les a énoncés plusieurs fois : " Je vais..." Non, pas " J'ai... " mais "Je vais...". Pas date illusoire, genre dans CENT JOURS. Non, simplement : je vais. Pas de précisions sur les moyens, pas de karcher, non : il va...
Je me suis couché heureux et rassuré.
Il va.

mercredi, juillet 13, 2005

EVENEMENTS

Semaine fertile en événements : tout d'abord, panne d'ordinateur, donc pas de blog possible. J'ai tourné en rond comme une enfant privé de son joujou. Grâce à mon fils, informaticien et génial comme il se doit ( c'est génétique ) tout est rentré dans l'ordre et je vais essayer de rattraper le temps perdu.
Semaine nationale à plus d'un titre. D'abord, mon anniversaire. Sans moi, le monde n'existerait pas puisqu'il n'existe que par la seule conception que j'en ai. Autrement dit, si je n'existais pas, comment saurais-je que le monde existe ? Cela posé, je vieillis. Tant mieux. Il n'y a que les morts qui ne vieillissent plus. Ce matin, je fais de la philosophie de bas étage. Mais ça me détend. J'adore les lieux communs et je me plais à des conversations du genre beau temps aujourd'hui et faudrait pas vieillir avec des inconnus de trottoir. Autre thème favori : ya plus d'saison. Ou bien : ça change toutes les semaines. Il faut donc rectifier : Y a trop de saisons... Le lieu commun est la source d'inspiration la plus féconde de la littérature. Paraphrasant la doctrine de l'Ecole de Nice, on pourrait dire que la littérature c'est n'importe quoi mais d'une certaine façon.
On a fêté mes 84 piges en famille sous les arbres d'une terrasse. Un pigeon s'est même invité et a laissé tomber un petit cadeau. Bref, j'ai été comblé. Non, ça n'a rien d'exceptionnel d'avoir 84 ans. Il suffit d'attendre. Et d'avoir un peu de chance. Ni rien d'exceptionnel de voir un pigeon dans Paris. Au fait, ça coûte combien le nettoyage des statues ?
Quoi encore ? Le drame de Londres est trop atroce, j'ai même honte de le mentionner. Tant pis, c'est fait. Nouvelles politiques ? je n'en parlerai pas non plus. Rien ne change. Nicolas Premier attaque toujours, la cote de sa proié baisse toujours. Le 14 juillet lui a servi de prétexte pour une petite vacherie. Le 14 juillet est un événement presque aussi important que mon anniversaire. Si vous interrogez des gamins dans la rue, combien sauront vous dire pourquoi le 14 juillet est la fête nationale ? J'ai entendu un quidam se plaindre : pourquoi le 14 juillet ne tombe pas toujours un week end ? Heureusement un autre a rétorqué : Arrête ! ça fait un jour de congé de plus.
Pour mon anniversaire, je n'ai pas eu de jour de congé.
En revanche j'ai développé un zona. Et Nicolas a fait parler de lui.
Un malheur n'arrive jamais seul.

mercredi, juillet 06, 2005

J. O. 2 et têtes de Turc

Je le disais, je le prédisais, je le craignais. La perfide Albion a gagné et a mis le coq gaulois au barbecue. Jacques Chirac était à Singapour. Rapport de cause à effet, peut-être. Quoi ? J'attaque toujours les mêmes ? Comme tout le monde, j'ai mes têtes de Turc. Sans allusion avec l'élargissement de l"Europe. L'Angleterre a gagné. On fête ça à Trafalgar square et dans le hall de la gare de Waterloo. Pouvait-on faire confiance à ce pays qui donne à ses momuments et ses parcs des noms de défaite !( Vieille plaisanterie franchouillarde ) Oui, j'ai mes têtes de Turc. Ce matin, on a continué à ravaler la façade de mon immeuble. On l'a passée au karcher. C'est vrai, mais voilà encore une allusion qui va déplaire. Je ne désapprouve pas entièrement la politique de rigueur menée par certains dirigeants. J'ai visité ce matin un commissariat de police moderne (le commissariat, pas la police) et j'ai appris beaucoup de choses sur les banlieues. J'ajoute cependant qu'on trouve aussi des délinquants au centre de Paris, parfois même dans le quartier de l'hôtel de Ville. Mais je déteste le populisme et ceux qui se font un marchepied politique en quêtant les voix des hordes qui sont prêtes à faire demain la chasse au faciès et à déclencher des pogroms.
L'Angleterre a gagné. Soyons fair-play ( c'est de l'anglais) même si Londres ne l'a pas toujours été. D'ailleurs Jacques Chirac se rend tout à l'heure à Londres où il rencontrera S.M. la queen.
J'espère que Madame l'épouse du premier magistrat de la République Française ne fera pas la révérence, ce qui serait une faute de goût et de protocole, surtout presque à la veille de ce 14 juillet qui vit tomber la monarchie. Entre nous, celle-ci reprend du poil de la bête si j'en juge par le nombre de particules nobiliaires qui hantent les ministères, les grandes industries ou les institutions nationales. Ce matin, j'apprends une nomination de ce type. Avec un relent de népotisme. J'ai encore de beaux blogs devant moi... Cela dit, je plaide coupable. Je ne suis pas meilleur que ceux qui font l'amalgame inverse, crient au lobby et attaquent tous ceux qui occupent de hautes fonctions et portent un nom à consonance juive. Je n'aurais pas dû écrire ce blog.
Well, nobody is perfect, comme dirait Tony Blair.

lundi, juillet 04, 2005

J. O.

Ça va se décider dans quelques jours, quelques heures. Paris sera-t-il choisi comme capitale des prochains jeux Olympiques ? Ces fameux jeux où, suivant en cela la tradition grecque, les femmes n’étaient pas admises du temps de Coubertin. Il est vrai que les athlètes concouraient nus, ce que rappelle le mot gymnaste. Il est également vrai que les jeux, uniquement amateurs, ne possédaient pas de composante financière. En auraient-ils donc aujourd’hui ? Mais non, voyons, qu’est-ce que vous allez essayer de me faire croire ? Suspense. On ne parle que de ça, on ne lit que ça, on ne rêve que de ça. La classe politique, tous partis confondus, se mobilise sauf ceux que des affaires empêchent de se manifester. On va vivre dans l’espoir de voir déferler sur Paris des cohortes de visiteurs, des flots de caravanes publicitaires auprès desquelles le Tour de France (c’est parti !) fait figure d’amateur – pour une fois ! En même temps les services secrets de chaque pays enverront leurs meilleurs agents pour protéger leurs nationaux et espionner les autres équipes, les maffias vont déléguer leurs dealers les plus performants, leurs réseaux de cambrioleurs et de prostituées, les hôtels vont afficher complet, les prix vont flamber, les embouteillages atteindront eux aussi des records. Les statistiques d’agressions, de viols, d’arnaques connaîtront des sommets inégalés. Ah, les beaux jours en perspective ! J’oubliais : il y aura aussi quelques sportifs, quelques scandales de dopage, des records seront battus, des fans trop enthousiastes aussi.
Paris, ville Olympique. Il ne faudrait pas que le rêve tourne au cauchemar. Mais enfin rien n’est joué. Au fond, bien que je joue les cassandre, j’ai bien envie que ça se fasse. Et j’ai d’affreux pressentiments. Jacques Chirac va aller plaider en personne la cause de Paris. Quand on se souvient qu’à chacune de ses interventions, la cote du « OUI » descendait, on est en droit d’éprouver quelques craintes.

vendredi, juillet 01, 2005

Parlons peu, parlons chien

Vivent les vacances...! Contre vents et marées, (Ça tombe bien, je viens de quitter une presqu’île ) je continuerai à accorder ce subjonctif/ impératif. Je n’ai pas emporté mon Grévisse en vacances. Pouvez-vous vérifier pour moi si cette habitude est condamnable ? Au fait, rien de plus simple que de commenter mes blogs. Il vous suffit de cliquer sur la petite case ou sur le mot prévu. Revenons aux vacances. J’aime les chiens. Les petits, les gros, les poilus, les baveux, les durs, les mous, les doux, les fous, les roux, les blancs, les noirs, les tricolores, j’aime tous les chiens. Surtout en période de vacances. Jamais les chiens ne sont plus amicaux, plus sympas qu’en ces moments-là, que ce soit à la mer ou à la montagne. La raison en est simple : les maîtres sont détendus, ont oublié le stress, les bureaux, les emmerdes quotidiennes, les collègues jaloux, les chefaillons tordus, et les chiens reflètent très souvent l’humeur de leur maître. Dès que j'en recontre un ( un chien ) je le salue. Je salue toujours les chiens. Poliment. En vacances, ils me répondent. Un petit hochement de tête, un clin d'oeil, un balayage de la queue, accompagné parfois d'une lèche rapide sur la main ou sur le nez si je me suis trop penché. Ou un sourire. Si, si, les chiens sourient. Quand il s'agit d'un grand caniche noir, le sourire est éblouissant.
Je m'intéresse plus au chien qu'à son maître, même si c'est une ravissante maîtresse. A ce propos, il est bien connu qu'il y a très souvent une ressemblance frappante entre le chien et son maître. A-t-elle présidé au choix de l'animal ou s'est elle accentuée avec la cohabitation ? Comme il m'arrive souvent quand je commence à bloguer, je déraille très vite vers la politique. Et j'en arrive à me demander si nous ne serions pas mieux gouvernés si nous choisissions les chiens comme maîtres de nos destinées nationales.
Bien sûr, les chiens abuseraient de leur autorité pour imposer des lois inhumaines comme nous abusons de la nôtre pour leur imposer des lois incanines. Un caniveau ne vaudra jamais un beau trottoir bien propre ou un réverbère fraîchement repeint. Les chiens prohiberaient tout usage de ce tabac qui les fait tousser. J'aimerais savoir s'il existe une statistique sérieuse des décès canins par cancer du poumon quand le maître est un gros fumeur.
En politique, nous verrions se développer des personnalités intéressantes. Tel roquet jappeur et agressif jouerait les chefs de meute, mordant à droite et à gauche, bousculant les hiérarchies au détriment, par exemple, d'un lévrier racé, longiligne et nonchalant. Le vrai chef de meute, grand chien berger à vaches, despote vieillissant, à la lourde bajoue, à la paupière tombante sur un regard triste de basset artésien, laisserait faire, oublierait les fastes de sa niche dorée en attendant sa retraite comme gardien de château...
Et nous, les humains, nous serions heureux d'être récompensés de notre fidélité par une bonne pâtée, des divertissements nombreux, des jeux, olympiques ou non, nous serions libérés de nos soucis, nous serions... Hélas ! Ne rêvons pas. Les chiens ne sont pas capables de prendre le pouvoir et de nous gouverner... Ils sont trop intelligents pour ça.